Un porte-parole des jeunes de Mandiana récemment victimes d’une répression militaire se fait entendre

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La préfecture de Mandiana, située au nord-est de la Guinée a connu des remous jeudi dernier. Des jeunes mécontents de la non tenue par le pouvoir en place de ses promesses à l’égard de leur localité manifestaient. Mais aussitôt des militaires sont intervenus en usant de la répression. Bilan, un mort et de nombreux blessés. Ce lundi un porte-parole des victimes s’est prononcé sur le pire vécu dans sa préfecture.

L’une des préfectures de la Guinée en manque d’infrastructures de base est Mandiana. En 2015, alors que le pays était en pleine période de campagne électorale pour la présidentielle, le chef de l’État avait profité de son passage dans la localité pour faire des promesses susciteuses d’espoir à l’endroit des jeunes. Après trois ans d’attente sans suite à ce qui avait été dit, ils ont opté pour la vitesse supérieure jeudi dernier.

Dans son entretien téléphonique avec la radio Espace FM ce matin, Nouha Bayo est revenu sur ce qui s’est passé ce jour-là dans la ville de Mandiana: << Très malheureusement quand on est sortie on est parti dans un quartier, on était arrêté là-bas. On avait des slogans sur des pancartes. Nous avons vu maintenant auprès des manifestants quatre pic-up chargés des bérets rouges et des commandos qui sont venus brutalement sur les manifestants. Je ne sais pas pourquoi l’existence de ces bérets rouges parce qu’on a l’habitude de sortir pour faire des manifestations sans l’existence de ces bérets rouges.>>

Plusieurs indices prouvent que les manifestants ont fait l’objet d’une violente repression militaire. Certaines des victimes notamment celles qui ont subi des graves blessures ont même été évacuées à Conakry pour des soins intenses. Bon nombre d’observateurs ont du mal à endurer le fait que la manifestation ait été contrée par des militaires et non par la police ou la gendermerie qui sont les corps habilités à gerer ce genre de situation.

A mandiana la tension demeure effective. La colère contre les militaires est toujours d’actulalité. Même s’il sait à l’avance que ça donne pas grand-chose, le porte-parole des jeunes de la préfecture demande que justice soit faite: << Nous voulons que la justice agisse pour identifier les militaires qui ont tiré et connaitre la personne qui les a donné l’autorisation de sortir pour tirer parce que c’est des militaires. Ils peuvent pas sortir comme ça pour tirer s’ils n’ont pas reçu l’ordre.>>

Il est à rappeler que beaucoup d’autres préfectures de la Guinée sont comme Mandiana en matière de manque d’infrastrutures de base.

Oury Nombokelen Bah




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