Psychose d’Ebola: une folle rumeur créée la panique dans des écoles à Conakry

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De nombreuses écoles privées de la Cimenterie, quartier populaire de la haute banlieue de Conakry ont été contraintes de fermer dans la panique, après l’annonce d’une folle rumeur faisant état d’une éventuelle pulvérisation de leurs écoles à cause d’Ebola, a appris APA mardi de bonnes sources.

Des parents d’élève ont subitement rallié les écoles où ils ont inscrits leurs enfants quand ils ont appris l’arrivée d’une équipe de la Croix-Rouge pour une éventuelle pulvérisation des écoles de la localité.

Sans s’assurer de l’authenticité de l’information, et malgré les tentatives d’explication des responsables scolaires, les parents ont conduit leurs enfants à la maison.

Cette fausse rumeur a touché au moins cinq écoles privées. « C’était la panique dans ces écoles, les élèves sont rapidement rentrés à la maison », explique un parent d’élève.

Interpellé par APA, le chargé de communication de la coordination nationale de lutte anti-Ebola, Fodé Tass Sylla explique que cette intoxication est l’œuvre de certaines personnes, qui voyant les progrès enregistrés sur le terrain dans la lutte contre Ebola, ne souhaitent pas l’atteinte de l’objectif ‘’zéro Ebola en soixante jours ».

« On ne pulvérise un endroit que si un cas d’Ebola y a été détecté. Là, on peut venir pulvériser. Mais à ce jour, depuis l’ouverture scolaire le 19 janvier, aucun cas d’Ebola n’a été déclaré dans une école, dans une université, je le confirme, c’est de l’intox », selon la source

Du côté de la croix rouge guinéenne, une source confirme que l’association caritative n’a pas été sollicitée pour pulvériser une quelconque école ! Ni aujourd’hui, ni depuis la réouverture des écoles.

Des incidents ont été enregistrés la veille à Yimbaya dans la banlieue de Conakry, quand une équipe de la croix rouge est allée chercher un Imam suspecté d’avoir contacté Ebola.

Très remontés, les jeunes du quartier sont massivement sortis dans les rues pour ériger des barricades, brûler des véhicules de transport et affronter les forces de l’ordre.

APA




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