Hausse du prix du carburant: les nouveaux tarifs des transports fixés par l’Etat ignorés

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Depuis l’augmentation du prix du carburant à la pompe à 10.000 FG, nombreux sont des guinéens qui ressentent lourdement les conséquences. Sur chaque tronçon le transport a connu une hausse de 500 FG sur le prix initial. Ce qui veut dire que partout où c’était à 1500 FG c’est désormais à 2000 FG. Récemment le ministère du transport a rendu public les nouveaux tarifs par tronçon des prix du transport urbain. Mais pour le moment c’est une mesure qui reste sans aucun effet sur le terrain.

La variation du prix du carburant de 8000 FG à 10000 FG a davantage rendu la vie chère en Guinée. Les répercussions n’ont pas tardé à se faire remarquer surtout sur les denrées de première nécessité. Concernant les tarifs du transport urbain, ceux fixés par le gouvernement sont loin d’être appliqués. Ce sont ceux des conducteurs qui sont plutôt en vigueur dans la circulation.

Si par exemple de Kipé à l’aéroport le prix du transport sur papier est à 600 FG, ce n’est jamais ce qui s’applique. Actuellement ça va de 1500 à 3000 FG. D’ailleurs c’est rare de tomber sur un taxi qui va directement de Kipé à l’aéroport. Souvent on embarque pour Bambeto puis de là on cherche des passagers pour la destination finale.

Sur la transversale Lambandji-Enco5 deux tarifs différents sont actuellement en vigueur. Avec certains conducteurs c’est à 1500 FG et d’autres font payer à 2000 FG. D’Enco5 à Bambéto c’est à 3000 FG. Il en est de même pour le tronçon Enco5-Cimenterie. Rien de ce qui a été décidé par le ministère de transport ne connait d’effet.

Au niveau de l’Inter urbain aussi les tarifs pour les mêmes distances diffèrent. Par exemple, pour Conakry-Pita le coût va de 115.000 FG à 120.000 FG. Aucune négociation pour une quelconque réduction du prix n’est possible. L’unique réponse qu’avancent les conducteurs quand ils sont abordés dans ce sens ce que le carburant est à la hausse.

Malgré l’immense souffrance à laquelle bon nombre des guinéens sont exposés à cause de l’augmentation du prix des produits pétroliers à la pompe, l’Etat ne compte pas revenir sur sa mesure. Par conséquent, le pays est frappé d’une crise sociale depuis près de trois semaines.

Oury Nombokelen Bah




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