Guinée: des militants de l’UFDG victimes de menaces et de persécutions ?

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Conakry- Des partisans du principal parti de l’opposition en Guinée seraient victimes de menaces de la part du pouvoir en place à cause dit-on de leur engagement à empêcher un troisième mandat pour le président sortant Alpha Condé. Ils affirment faire l’objet d’intimidation, de persécution, de tortures et d’arrestations arbitraires.   

À l’appel de l’opposition, des milliers de personnes ont manifesté lundi 20 juillet 2020 après-midi à Conakry pour exiger le départ du président Alpha Condé, 82 ans, au pouvoir depuis 2010. 

En marge de cette grandiose manifestation, plusieurs militants de l’UFDG furent interpellés, c’est le cas de Abdoulaye Diallo: ‘’ j’ai été arrêté à Bantounka1 avec beaucoup d’autres militants de l’UFDG. Nous avons subi des tortures et des injures à caractères ethniques avant d’être relâchés.’’, raconte t-il au micro de notre reporter.

Dans la soirée, le procureur de Dixinn a déclaré avoir ouvert une enquête pour retrouver les meneurs de cette manifestation. De quoi inquièter les responsables à la base de l’opposition qui ont participé à la réussite de la mobilisation. 

Les ennuis pour ce membre du comité de base UFDG de Bantounka1 ne datent pas seulement de cette année. En 2013, au cours des manifestions pour réclamer l’organisation des élections législatives, il avait subi le même sort ainsi que ses amis, apprend-on. En août 2016 alors qu’il participait également à une marche de l’opposition, au chemin de retour, il aurait fait l’objet d’arrestation devant le siège du parti au pouvoir à Hamdallaye, commune de ratoma à Conakry, ajoute notre source. 

Pour Aliou Condé, le vice-président chargé des affaires politiques de l’UFDG, la menace est réelle sur ses militants ‘’ aujourd’hui, il n’est l’ombre d’aucun doute, les militants de l’UFDG sont menacées pour leur attachement à la démocratie. C’est quelque chose que nous déplorons’’, dit-il 

Du côté des autorités judiciaires, malgré notre instance au près du procureur de Dixin, on se refuse de tout commentaire sur ces accusations. 

Il faut rappeler que lors de cette manifestation du lundi,  le FNDC parle de 20 blessés dont cinq par balles et deux personne dans un état critique. De son côté, le gouvernement rejette ce bilan et parle de blessés dans les rangs des forces de sécurité. 

Être dans l’opposition n’est pas chose facile en Afrique. En Guinée, depuis l’accession du président Alpha Condé au pouvoir, plusieurs militants de son principal challenger, Cellou Dalein Diallo ont été contraints à l’exil à cause des violences dont-ils subissent de la part des forces de sécurité dans la commune de Ratoma.   

Maladho Barry 

redafrinews@gmail.com 




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