L’auteur principal de la grève actuelle dans le système éducatif guinéen prévient que certains points revendicatifs sont non négociables. La suspension de salaires qui s’applique sur lui et ses camarades depuis le mois de novembre dernier en fait partie. Pour lui, il n’est pas question d’aller à des pourparlers de sortie de crise si les préalables évoqués ne sont pas satisfaits. Aboubacar Soumah a fait savoir cette position ce jeudi dans l’émission ” les grandes gueules ” de la radio espace FM.
Cette émission de grande écoute avait deux invités de marque. L’un qui est Aboubacar Soumah était dans le studio et l’autre à savoir l’inspecteur général du travail intervenait par téléphone. Docteur Aliya Camara a insisté sur la reprise du congrès que le SLECG a récemment tenu. Une idée à laquelle Aboubacar Soumah ne compte pas faire face. Procéder à un nouveau congrès n’est pas à l’ordre du jour chez les grévistes.
Aux regards de l’inspecteur général du travail, le dernier congrès ne peut être taxé de crédibilité. Les raisons avancées demeurent sa tenue dans un autre lieu, l’heure et les circonstances de son déroulement. En rappel, pour avoir été empêchés par une équipe d’agents de sécurité de renouveler le bureau exécutif du SLECG au siège de la branche syndicale, Aboubacar Soumah et son camps étaient allés le faire ailleurs. Ce qui amène le Gouvernement et d’autres structures syndicales à ne pas reconnaître sa légalité.
A un moment de cette interactivité le ton est monté de tous les côtés. Chacun de deux invités s’est mis à rendre ses propos plus raisonnables que ceux de l’autre. Concernant les préalables que Soumah a jugés non négociables, Dr Aliya Camara s’est dit déçu qu’il ferme la porte à toute tentative de dialogue.
A noter que les grévistes se montrent déterminés à continuer leur mot d’ordre jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.