“En Guinée, 1203 familles de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse sont eparpillées à travers le pays suite aux démolitions”, selon la commission

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L’humanité a célèbré dimanche la journée mondiale du réfugié. En Guinée, plusieurs personnes ont été contraintes de quitter le pays après le deguerpissement de kaporo-rail, kipé 2 et Dimesse, parceque n’ayant aucun lieux d’habitation. À la veille de cette fête, le collectif des victimes du deguerpissement de kaporo-rail, kipé 2 et Dimesse, ont fait une sortie médiatique pour se faire entendre en faisant un point sur la situation des déplacés internes. Pour ce collectif, ce sont des milliers de Guinéens qui sont contraints à cet acte.

 « la journée internationale des réfugiés et des déplacés internes a été instituée pour mettre en exergue le sort de millions de personnes à travers le monde qui sont des exilés de fait dans leur propre pays. En ce jour, en Guinée, 1 203 familles de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse sont eparpillées à travers le pays suite aux démolitions et expropriation illégales de février et mars 2019 par le régime d’Alpha Condé. Le régime guinéen a pris comme prétexte pour les démolitions et expropriations, le décret No 211 du 23 novembre 1989. Il a omis sciemment le fait que l’article 4, alinéa 4 de ce décret stipule que: “ces occupants qui auraient mis en valeur leur fonds avant la date du 20 avril 1988 ci-dessus indiquée, ne sont déguerpis que si l’Etat s’engage à les recaser et a les indemniser de la valeur de leur réalisation sur le fonds”.

En outre, le code foncier et domanial de la Guinée indique sans ambiguités que les expropriations doivent s’appuyer sur une cause d’utilité publique dûmement constatées par un tribunal. Seul un tribunal indépendant est habilité à donner un ordre d’expropriation en s’assurant du respect rigoureux des droits des propriétaires. Dans les démolitions de Kaporo-Rails, aucune procédure semblable n’a été suivie. En outre, le gouvernement, à travers son ministre de la ville et de l’aménagement du territoire, Ibrahimna Kourouma et de ses compagnons, se livrent à une campagne d’intoxication mensongère. En particulier, le gouvernement a répandu de fausses informations de dédommagement préalable des victimes, sans fournir la moindre précision, ni sur les montants déboursés, ni les bénéficiaires. Le collectif des victimes de Kaporo-Rails, s’élève contre ces campagnes cyniques qui cherchent à couvrir les méfaits commis par le gouvernement », a déclaré Ben Diallo

Dans la même directive de rélatement des faits, ces victimes annoncent que le gouvernement Guinéens vend des terres aux sociétés privées étrangère.
 « En 2019, le gouvernement de Mr, Alpha Condé avait avancé comme prétexte des démolitions, le transfert de l’administration publique de Kaloum vers Kaporo-Rails. Deux ans après, il s’avère que ces démolitions n’ont qu’un but bassement lucratif. Orange-Guinée et des ambassades comme celles de la Turquie, des Émirats Arabes Unis, du Nigeria, du Ghana ainsi que des compagnies minières ont versé d’importantes sommes d’argent à Ibrahima Kourouma pour l’acquisition des terrains indûment expropriés. Une société aux activités opaques, IMAAG-Holding revend les terres spoliées aux plus offrants. Actuellement, un mètre carré se négocie à 2000 euros. Des médias en ligne BT TV et Kumpital ont diffusé, sous forme d’ enregistrements audio, des preuves de ces transactions. Enfin, des opérateurs économiques et des chefs d’entreprises ont reçu d’IMAAG-Holding des offres de bail de parcelles à 90 ans sur les domaines à Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse, à des fins de constructions de maisons d’habitation, de centres commerciaux ou de bureaux », rassure Ben Diallo, chargé de mission de ce collectif.

Mentions pour finir que le collectif a déjà interpellé la justice de la CEDEAO, afin de trouver gain de cause. Mais la procédure, tarde à se matérialiser.

La journée internationale des réfugiés instituée par les Nations Unies pour honorer les réfugiés dans le monde entier. Elle met à l’honneur la force et le courage des personnes qui ont été contraintes de fuir leur pays d’origine pour échapper à un conflit ou à la persécution. La Journée mondiale du réfugié est aussi une occasion de susciter l’empathie et la compréhension à l’égard de la situation difficile que connaissent les réfugiés.

Jacques kamano




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