Alpha Condé – Cellou Dalein : Main dans la main contre Bah Oury.

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Dans le contexte sociopolitique actuel de notre pays, une réalité saillante tape à l’œil de tout démocrate, de tout homme épris de justice et de valeurs morales, c’est la complicité d’Alpha Condé et de Cellou Dalein dans l’exil de Bah Oury.

Après sa défaite aux présidentielles de 2010 Cellou quitte Conakry début mai 2011 et ne revient que fin octobre de la même année. Il s’exile pendant plusieurs mois et lie son retour au pays à une question de sécurité de sa personne oubliant celle des militants et sympathisants de son Parti restés au pays. C’est ainsi qu’Alpha se saisit de cette occasion pour conditionner le retour de Cellou par la sortie de Bah Oury. Cellou ne supportant pas la visibilité politique de son vice-président et sachant bien qu’ils entreront dans une cohabitation pas facile à la tête du Parti, accepte le « deal » d’Alpha et sacrifie Bah Oury. Les lobbyistes d’Alpha Condé qui sont Sorros et Kouchner s’occupent de convaincre Cellou. La première rencontre entre Dalein et les hommes d’Alpha a eu lieu à Bruxelles. Le lendemain de son meeting à Bruxelles Cellou abandonne le bureau de la fédération de l’UFDG et une délégation de sages guinéens à l’hôtel Sheraton pour aller rencontrer Sorros. Le deal est conclu et Alpha s’occupe de la mise en scène.

Au lendemain de la signature par Bah Oury de la note circulaire le 14 juillet 2011 invitant tous les militants et sympathisants de l’UFDG à se tenir prêt pour braver la dictature d’Alpha, les stratèges du régime mettent le scenario du faux complot du 19 juillet 2011 en exécution. Il convient de le rappeler ici qu’Alpha Aguibou avait déjà été arrêté et torturé pour dénoncer Bah Oury.

Aujourd’hui, les militants et sympathisants de l’UFDG doivent comprendre que Cellou ne fera rien pour exiger le retour de Bah Oury en Guinée parce qu’il est commanditaire de cet exil au même titre qu’Alpha Condé. C’est triste de constater qu’il trompe les braves militants en faisant des déclarations hypocrites du style « nous souhaitons un retour triomphal de Bah Oury » entre souhaiter et vouloir le retour de Bah Oury la différence est là. Dalein oublie qu’en politique, on lie les paroles aux actes. Malheureusement il excelle dans la mauvaise foi, alors qu’un groupe de médiation se met en place afin de le réconcilier avec Bah Oury, il autorise son chargé de presse de s’attaquer à Bah Oury, tout simplement parce qu’il ne veut pas rencontrer Bah Oury à la présence des sages du Fouta. Il revient désormais aux militants de l’UFDG de prendre la responsabilité de demander à Cellou pourquoi il n’a rien initié pour le retour de Bah Oury ‘ Pourquoi il n’a jamais rendu visite à Bah Oury malgré la pression des sages ‘ Cellou sait pertinemment que son avenir politique est lié à la présidence d’Alpha Condé, c’est-à-dire aussi longtemps que ce dernier est président, il est sûr de garder son statut de soit disant chef de file de l’opposition. Il a sacrifié la lutte des martyrs de l’axe de la liberté et de la démocratie. Par son égoïsme et son incompétence, Cellou est entrain de détruire l’unité, la mobilisation et tous les acquis obtenus au prix de longues années de sacrifices. Il a oublié dans quel contexte, il a été accueilli à l’UFDG quand il a été jeté par Conté. Aujourd’hui, qu’il l’admette ou pas, il a trahit la confiance de Bâ Mamadou, de Bah Oury, des militants de l’UFDG et surtout du Fouta. Tout le monde s’était mobilisé pour l’accueillir mais hélas. A ceux qui disent ou qui pensent que Cellou a mobilisé les gens et unis le Fouta, il n’a rien mobilisé et c’est plutôt le Fouta qui s’est mobilisé pour lui, malheureusement, il n’a pas été à la hauteur. Doyen Bâ Mamadou avait cru en Cellou à cause de ses années passées dans les gouvernements de Conté, pensant qu’il maîtrisait les rouages de l’Etat, le doyen avait tout simplement oublié que Dalein était au service d’un clan et non de l’Etat. Il s’est toujours distingué contre les fils du Fouta dans les années précédentes et aujourd’hui malgré notre pardon, il complote contre tous ceux qui se sont donnés corps et âmes pour qu’il ait le pouvoir comme Sadakadji et Bah Oury. Alors chers compatriotes, comme l’a dit Sadakadji dans sa dernière interview « ne perdons pas de temps à ramasser une eau déjà versée ».Que Dalein sache qu’il n’aura plus une mobilisation derrière lui comme celle de 2010 parce qu’il a trahit la confiance des uns et des autres.

Dalein et ses «conseillers- batoulas » essayent d’occulter plus de vingt ans de carrière politique, plus de vingt ans de combat pour l’avènement d’un Etat démocratique et pour le respect des droits de l’homme en Guinée de Bah Oury. Ils marcheront peut être un jour sur le cadavre de Bah Oury mais jamais sur ses œuvres. Que Cellou comprenne que l’UFDG est l’œuvre de Bah Oury.

Au cas où Cellou et ses conseillers auraient oublié le parcours de Bah Oury, qu’ils lisent ceci :
Lorsque Bah Oury est rentré définitivement en Guinée en 1986 ,âgé de 28 ans il s’est investi pour la création d’une organisation guinéenne pour la défense des droits de l’homme pour armer les citoyens contre les abus du pouvoir militaire .C’est ainsi que l’OGDH est créé entre 1989 et 1990 alors que le pays n’avait même pas une constitution. C’est pour la défense des idéaux des droits de l’homme qu’il est arrêté le 25 novembre 1990 avec le Dr Thierno Madjou Sow pour avoir organisé la première manifestation pacifique au Palais du Peuple pour protester contre l’utilisation des balles réelles contre les étudiants . Le 22 novembre 1990, l’étudiant Sékou Traoré a été abattu dans l’enceinte de l’université Gamal.

Il a aidé et encouragé le mouvement estudiantin naissant qui revendiquait des droits démocratiques et sociaux entre 1988 et 1992.

En d’autre terme Bah Oury est le rare leader politique guinéen à avoir mis en pratique sa conviction pour la défense des droits de l’homme. Il fait partie des leaders politiques qui ont œuvré pour l’instauration de la démocratie en Guinée. Son action est d’autant plus remarquable malgré son jeune âge que le régime du Général Lansana Conté l’accuse d’avoir organisé une tentative d’assassinat contre le Chef de l’Etat en octobre 1992. Il est arrêté le 27 et sera libéré le 29 octobre 1992 sous la pression populaire.

Il sera « exilé » professionnellement à l’intérieur du pays pendant 3 ans, jusqu’en 1997 date à laquelle il reviendra à Conakry.

Quel leader politique guinéen actuel peut se targuer d’avoir cet itinéraire ‘ BAH Oury n’a pas cherché à avoir un privilège par la politique comme d’autres l’ont fait. Il est porteur d’un projet pour les droits de l’homme, pour la démocratie et pour la liberté.

Bah Oury artisan de l’unité politique la plus large au sein de l’UFDG.

Bah Oury fondateur de l’UFDG a eu un sens élevé d’esprit pour accepter d’inviter Bâ Mamadou à être président de l’UFDG en octobre 2002 alors qu’il a été chassé de l’UPR.
Pour renforcer le Parti qui était faiblement implanté dans le Labé, il favorise l’arrivée de Dr Saliou Bella Diallo et de Cellou Dalein Diallo en novembre 2007.
S’il était animé d’un esprit mesquin et égoïste, il n’aurait jamais cédé sa première place au profit d’abord du doyen Bâ Mamadou, puis à Cellou. Conscient de sa responsabilité et d’une hauteur de vue hors du commun il a fait les sacrifices nécessaires pour que l’UFDG devienne le premier Parti de Guinée. Cette force de caractère, cette détermination et cette conviction pour de nobles idéaux font bien sûr beaucoup de jaloux y compris dans les rangs de l’UFDG.
Qu’on le veuille ou pas, l’UFDG est son parti.

A son initiative personnelle, il décida en pleine campagne du second tour, d’inviter les militants et sympathisants du parti à fermer leur boutique…

Dans un meeting à Paris en février 2011, Bah Oury s’est expliqué sur le mot d’ordre de ville morte qu’il avait lancé le samedi 18 septembre 2010.

Après de violents heurts les 11 et 12 septembre entre les deux camps et qu’Alpha Condé lance un appel au secours à l’armée lorsqu’il s’est réfugié dans son siège d’Hamdallaye, des centaines de militants de l’UFDG furent arrêtés de manière discriminatoire. Devant la partialité du gouvernement de transition et des forces de l’ordre, en Assemblée Générale Bah Oury exige « la libération sans conditions des militants de l’UFDG sinon un mouvement de ville morte sera lancé à Conakry à partir du lundi 20 septembre 2010 », Cellou et sa coalition désavouèrent cette initiative. Mais l’essentiel était obtenu car avec cette menace de ville morte les ambassadeurs du G8 et de la CEDEAO s’investirent pour faire libérer tous les enfants dans la semaine. La stratégie de Bah Oury a prouvé son efficacité mais celle de Cellou était perdante.

La seconde opération de ville morte était liée au « renvoi de Loucény Camara » comme Président de la CENI. Là aussi la stratégie de Bah Oury a été payante.

En ce qui concerne Siguiri et Kouroussa , il faut demander à Cellou en âme et conscience qu’est ce qu’il a dit à Bah Oury au perron de l’Hôtel Indépendance de Kaloum quelques minutes après avoir signé un protocole d’entente avec Alpha Condé devant les membres du Groupe international de contact à 3 jours de la tenue du second tour.

Le vote des guinéens de l’étranger aux élections présidentielles de 2010, est le fruit des efforts de Bah Oury au sein des Forces vives, grâce à lui, le vote de ces compatriotes est devenu une question essentielle du débat politique en Guinée. Le 28 septembre 2009 est aussi l’œuvre de Bah Oury.

Dire que Bah Oury s’était assigné comme mission d’empêcher Cellou d’accéder à la magistrature suprême, c’est reconnaître implicitement qu’Alpha Condé aurait gagné démocratiquement les élections.

L’attaché de presse auprès de Cellou et membre de son comité de soutien se confond dans ses mensonges.

Bah Oury aidé d’un membre du service d’ordre de l’UFDG a sauvé Cellou d’une mort
certaine au prix de leur propre vie le 28 septembre 2009. BAH Oury s’est toujours porté en première ligne pour que le candidat de l’UFDG remporte les élections présidentielles. Cette ambition de faire gagner Cellou lui a valut d’être agressé par le Général Sékouba Konaté au domicile de Cellou le 23 octobre 2010 sans que ce dernier ne daigne protester. Entre les deux, qui a trahi la confiance de l’autre ‘

Que Dieu nous montre la vérité. Amen !

Marwane Diallo




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