Conakry- les populations de koulé et des quartiers de Boma, Mohomou, Belle-vue et Doroto dans la région de N’zérékoré ne savent plus de quelle saine se vouer depuis le début des violences intercommunautaire lundi. Chaque jour, la situation s’aggrave jusqu’au point, certains aujourd’hui craignent le pourrissement de la crise. Dans la soirée de ce mardi, le cri de cœur d’une habitante à qui nous avons interrogé a attiré notre attention.
Selon cette Dame, le bilan est plus lourd que les chiffres avancés par certains medias ‘’Un ami est parti dans la journée à l’hôpital régional voir les victimes, il a filmé avec son téléphone 26 personnes mortes brûlées. L’hôpital est plein de blessés. Vraiment on a peur. Nous sommes enfermés dans les maisons, y a même pas, là où aller acheter quelques choses. On disait que le patriarche est décédé mais, il vient de s’exprimer sur la radio rurale. Mais les violences continuent toujours. Ma sœur a appelé la famille depuis Beyla pour dire que las bas aussi, sa ne va pas. Les malinkés ont brûlé une église en représailles, les guerzés ont s’saccagé une mosquée avant de la brûler. Monsieur, je suis inquiète, il faut prier pour nous’’ a-t-elle lancé.
L’heure est grave comme en témoigne cet autre habitant à la rentrée de la ville de N’zérékoré. Partit de Conakry, ya juste un mois à la recherche du bonheur ‘’ici la situation est très grave. Je ne sais plus quoi faire. Ce matin à l’aube, j’ai vu une mère de famille égorgé avec son bébé. Les gens fuit les affrontements’’ dixit ce jeune au téléphone d’un de ses parents en présence de notre reporteur aux environs de 18heures.
Le président Alpha condé, a dans une adresse à la nation appelé au calme et a promis de faire la lumière sur ces violences.
Ces affrontements font suite à l’assassinat d’un présumé voleur guerzé par un gardien konianké d’une station à la rentrée de koulé. De vengeance à vengeance, toute la région s’est embrasée. Le dernier bilan non officiel fait état de plus d’une vingtaine de personne tuée. Et près d’une centaine de blessés. D’importants dégâts matériels.
Abdoulaye Maci bah pour Afrinews