Tribune des prisonniers politiques: ce qu’on ne vous a pas dit

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Certains prisonniers politiques incarcerés à la maison centrale de Coronthie depuis des mois ont signé une tribune jeudi, dans laquelle, ils demandent la justice Guinéenne d’être impartiale et neutre mais aussi, leur volonté à decrisper la situation socio-politique du pays en passant par la concertation qu’ils ont tant prôné. 

Une sortie qui est diversement apprécié par les acteurs politiques. Beaucoup pensent que cette tribune n’est pas opportune, mais pour Bogola Haba, elle est plus que, importante.

D’entrée de jeu, de l’interview qu’ il nous a accordé, il révèle les motifs de la Tribune. « Nous sommes Solidaire à tous nos amis prisonniers. Je crois que dans la tribune, ils demandent à être libéré et c’est ce que nous demandons depuis longtemps. Ces frères ont été mis en prison pour fabrication, stockage d’armes. Après instruction, il s’est avéré que cela n’est pas vrai, parce que tout simplement les chefs d’accusations ont été purement et simplement abandonnés par le juge d’instruction. Ce qui veut dire que dans les conditions normales, ils devaient être libéré. Mais comme M. Alpha condé est dans une logique de les prendre en otage pour pouvoir monnayer leur libération contre la reconnaissance de sa victoire. Ils ont dû (membres du gouvernement) inventés de nouvelles charges et donc les garder en prison et les damander à ce que cela soit l’objet du dialogue, dont lui-même a mis en place » évoque-t-il.

De poursuivre, il ajoute  « Ils (prisonniers politiques) sont donc dans leur droit d’être libéré. Et si vous êtes pris dans des situations d’otages et que le prenneur d’ôtage et ses envoyés vous disent que la seule solution pour vous de sortir de cette situation, c’est d’accepter une négociation, d’accepter le dialogue. Et ben qui est fou?
Tout ceux qui sont en prison sont dans la même logique d’étre libéré. C’est pourquoi l’ANAD ET L’UFDG ont été claires. Une décision de participer à un dialogue appartient au bureau politique national. Et ces frères (prisonniers politiques) étant membre de ce bureau politique, leur présence est nécessaire. Ça veut dire d’un moment à l’autre il faut qu’ils soient là. Ça veut dire il faut les libérer, parce qu’ils font partis des membres qui doivent décider. De l’autre côté, une telle décision, se prend au siège de l’UFDG sans couteau à la gorge. Et donc, il est important que l’UFDG se reunisse à son QG avec tous ces membres dont ceux qui sont en prison, pour prendre une décision de participation ou non à un dialogue », enchaîne Bogola Haba, sécrétaire exécutive de l’UNAD membre de l’ANAD.

Jacques kamano




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