L’ancien président qui avait joué un rôle déterminant pour le retour de la paix dans son pays à la suite d’une décennie de guerre civile, est décédé à Freetown à l’âge de 82 ans.
Alassan Syllah, correspondant du service anglais de la BBC en Guinée a déclaré que Tedjane Kabah a “tout fait pour son pays.”
“Il révèle que l’ancien président a accédé à beaucoup de choses demandées par le chef de la rébellion Fode Sanko et lorsque les gens disaient qu’il était un leader ferme, il répondait qu’il travaille pour la paix et pour son peuple”, a déclaré le journaliste qui connaissait bien l’ancien président.
Ahmed Tejan Kabah fut “un des piliers de la démocratie en Sierra Leone.”
Président rassembleur
Il restera dans l’histoire comme un des “dirigeants rassembleurs”n’ayant exclu aucune couche de la population, y compris ses compatriotes”qui étaient rejetés par la majorité des Sierra-Léonais durant la guerre”, a déclaré M. Bayraytay, le porte-parole du gouvernement aux journalistes peu après l’annonce de la nouvelle.
Aucune précision n’a été fournie sur la cause du décès de ce juriste de formation, il avait notamment étudié les sciences humaines et le droit en Grande-Bretagne.
Des médias locaux ont récemment rapporté qu’il était malade depuis quelque temps, et souffrait notamment d’hypertension artérielle.
Le chef de l’Etat sierra-léonais Ernest Bai Koroma a fait part de “sa grande tristesse” à la suite du décès de l’ex-président et a décrété un deuil national de sept jours à compter de ce vendredi, selon un communiqué officiel.
Ahmad Tejan Kabbah avait quitté le pouvoir en 2007, après deux mandats à la tête de la Sierra Leone ruinée par une décennie de guerre civile de 1991 à 2002 qui a fait environ 120.000 morts et des milliers de civils mutilés.
Elu en la première fois en mars 1996, M. Kabbah avait été renversé en mai 1997 lors d’un coup d’Etat mené par un Conseil révolutionnaire des forces armées (AFRC), ayant porté au pouvoir le commandant Johnny Paul Koroma mais il sera rétabli au pouvoir en mars 1998 par la CEDEAO.
Une force ouest-africaine, l’Ecomog, avait chassé la junte militaire et ses alliés rebelles de Freetown.
Ahmad Tejan Kabbah a perdu son épouse en 1998.
BBC afrique