François Hollande a annoncé lundi le maintien de la contribution de la France au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, qui s’élèvera pour les trois ans à venir à 1,08 milliard d’euros.
Le chef de l’Etat a fait cette annonce en recevant à l’Elysée le professeur Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine, et Pierre Bergé, président de Sidaction ainsi que des représentants français de la lutte mondiale contre le sida.
“Il les a informés qu’il avait décidé, malgré les contraintes budgétaires, que la contribution française au fonds mondial de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme serait au moins aussi importante dans les trois prochaines années (2014-2016), soit 1,08 milliard d’euros”, a indiqué l’Elysée dans un communiqué.
L’engagement financier annuel de la France, deuxième contributeur à ce fonds derrière les Etats-Unis, reste ainsi de 360 millions par an, a précisé l’entourage du président de la République.
“Nous aurions évidemment souhaité mieux mais c’est déjà un énorme effort”, a souligné Mme Barré-Sinoussi.
“Ce n’est pas un rafistolage de dernière minute, c’est pour trois ans”, s’est quant à lui félicité Pierre Bergé se disant “très reconnaissant au président de la République d’avoir pris cette décision dans la situation un peu difficile que l’on connaît aujourd’hui” sur le plan budgétaire.
“Heureusement que la France est là alors que d’autres pays ne participent pas ou de manière insuffisante à ce fonds”, a-t-il ajouté faisant valoir que “ramené au budget et au nombre d’habitants, la France était le premier contributeur et de loin” au fonds.
Le maintien de ce financement, malgré les coupes dans le budget du ministère des Affaires étrangères, a été permis par une revalorisation de la taxe sur les billets d’avion, “pour la première fois depuis sa mise en place en 2006”, a indiqué la présidence.
Y contribuent également les revenus de la taxe sur les transactions financières mise en place en août 2012.
Outre Mme Barré-Sinoussi et M. Bergé, ont été reçus à l’Elysée le professeur Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS), Bruno Spire, président d’Aides, et Emmanuel Trenado, secrétaire permanent de Coalition Plus.
AFP