Santé: les dirigeants africains veulent plus de moyens

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Les dirigeant africains ont lancé lundi un appel pour plus de moyens financiers afin de combattre le Sida, la tuberculose et le paludisme lors de la cérémonie d’ouverture d’un sommet à Abuja.

Le président soudanais Omar El-Béchir, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide dans le conflit de la province soudanaise du Darfour, est l’un des dix chefs d’Etat présents à ce sommet de l’Union Africaine.

Le Nigeria étant partie à la CPI, il a en théorie l’obligation d’arrêter M. Béchir, mais la présidence nigériane a déclaré lundi ne pas vouloir interférer dans la décision de l’UA, seule reponsable de la présence du dirigeant soudanais à ce sommet.

Le directeur exécutif du fond des Nations Unies pour la population, Babatunde Osotimehin, a salué les progrès majeurs réalisés ces dix dernières années sur le continent africain dans la lutte contre ces maladies.

En 2001, “la tri-thérapie était quasi-inexistante en Afrique”, a-t-il déclaré, et “11 ans plus tard, 7,5 millions de personnes reçoivent des traitements antirétroviraux”.

Cependant, “des financements nationaux et internationaux” sont necéssaires pour “conserver le momentum”.

Le Premier Ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, président en exercice de l’UA, a lui aussi appelé les gouvernements et les organisations non-gouvernementales à “augmenter” leurs financements.

La venue de M. Béchir à ce sommet a été critiquée par des ONG comme Human Rights Watch et des militants nigérians des droits de l’homme ont déclaré avoir l’intention de saisir la justice nigériane lundi pour réclamer l’arrestation de M. Béchir.

Pour Elise Keppler, directrice adjointe du programme justice internationale de Human Rights Watch, le fait d’accueillir M. Béchir est un “affront aux victimes” du Darfour.

Il s’agit de la première visite du président soudanais dans un pays d’Afrique de l’Ouest depuis l’émission d’un premier mandat d’arrêt international contre lui par la CPI en 2009.

“Il s’agit d’un sommet de l’UA”, a déclaré Reuben Abati, porte-parole de la présidence nigériane, à l’AFP.

“Le Nigeria n’est pas en position de déterminer qui participe aux événements de l’UA et qui n’y participe pas”, a-t-il ajouté.

AFP




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