Pour une énième fois la Banque centrale fait parler d’elle dans le mauvais sens. Des fonds à hauteur de 21 million de dollars sortis de ses caisses avec en principe pour destination les Emirats arabes unis auraient pris une autre direction. Depuis que l’affaire est à la portée du public via la presse, c’est le silence du côté du gouverneur de la Banque centrale. De nombreux médias qui ont tenté de le joindre pour l’amener à s’expliquer n’ont eu de suite favorable.
Les fonds dont il est question seraient partis de la Guinée depuis quatre mois. Alors qu’ils devraient déjà être arrivés à city bank à Doubai, ils seraient en Afrique du sud. Un fait semblable à celui de tentative de détournement.
C’est une habitude pour la Banque centrale de faire convoyer des fonds en devise à ses comptes correspondants à l’étranger notamment aux Émirats Arabes Unis dans des conditions douteuses. Au delà de l’affaire qui fait actuellement couler de salive, d’autres avaient déjà été au centre de toutes les attentions. Il s’agissait de l’avion rempli de billets en provenance de la Guinée qui avait été saisi à Dakar au Sénégal et la disparition d’une immense quantité d’or au sein de l’institution.
Cette fois encore la même banque centrale est mise en cause dans un cas de “détournement” des deniers publics. Ce qui amène davantage à croire à cette version c’est le refus de ses dirigeants de s’expliquer. Pour le moment, ils optent pour le silence. Une attitude jugée anormale par bon nombre des citoyens. Pour ce qui est du gouverneur, il est annoncé être en mission à l’étranger. Mais aux regards de plusieurs observateurs, ce n’est pas une raison de rester bouche cousue face à une situation aussi sensible que celle qui secoue actuellement l’institution principale financière du pays.
Par le passé il y’a eu des cas de détournement à la banque centrale qui n’ont jamais fait l’objets d’explications de la part de ses responsables. C’est pourquoi le contraire pour cet autre n’est pas espéré. Ces pratiques néfastes pour l’économie du pays sont devenues courantes. En cause, l’impunité totale vis-à-vis des auteurs. Alors que les conséquences continuent à mettre le pays en mal, elle est de nouveau impliquée dans une salle affaire.
Le gouverneur de la banque s’expliquera t-il cette fois? La question reste pour le moment posée.
Oury Nombokelen Bah