Le nouveau Premier ministre guinéen de transition Mohamed Béavogui a indiqué jeudi que son futur gouvernement accomplirait les tâches assignées par la junte et son chef, le colonel Mamady Doumbouya.
Dans un entretien accordé à la radio Fim Fm au lendemain de sa désignation, Mohamed Béavogui a déclaré que les objectifs de son futur gouvernement seraient ceux de la “charte” de la transition, sorte d’acte fondamental rédigé par les militaires qui ont renversé le 5 septembre le chef de l’Etat Alpha Condé, et ceux énoncés par le colonel Doumbouya.
“Soyez certains que les grands axes qui ont été définis dans le discours programme du 2 octobre seront les ‘délivrables’ principaux du gouvernement”, a affirmé M. Béavogui en faisant référence à un discours prononcé par le colonel Doumbouya au soir de son investiture comme président de transition le 1er octobre.
“Je voudrais vraiment appeler notre gouvernement futur un gouvernement de ‘délivrables’, qui seront clairs, précis”, a-t-il ajouté en employant le jargon d’entreprise pour parler des objectifs à atteindre.
La junte a assuré qu’elle rendrait le pouvoir aux civils après des élections à la fin d’une période de transition. Durant cette période transitoire d’une durée inconnue, elle a dit vouloir procéder à une “refondation de l’Etat”, rédiger une nouvelle Constitution, lutter contre la corruption, réformer le système électoral, organiser des élections et réconcilier des Guinéens divisés.
Le chef de la junte guinéenne Mamady Doumbouya prête serment en tant que président par intérim à Conakry, en Guinée, le 1er octobre 2021.
Le colonel Doumbouya a désigné mercredi Mohamed Béavogui, un technocrate expert du développement avec des décennies d’expérience dans le secteur privé et international, comme Premier ministre d’un gouvernement dont la tâche sera d’exécuter “la politique de la Nation définie par le président de la transition” selon les termes de la “charte”.
En Mohamed Béavogui, le colonel Doumbouya a choisi un homme relativement peu connu du grand public, éloigné d’une classe politique décriée pour son clientélisme et sa corruption.
“Nous avons une communauté de vues sur ce que doit être ce pays”, a ajouté M. Béavogui en parlant du colonel Doumbouya, “je suis entièrement engagé, je suis prêt et je lui apporterai tout mon soutien”.
AFP