Bon nombre de guinéens n’arrivent pas à suivre la coupe du monde. Pour cause, la plupart de quartiers en banlieue de Conakry n’ont pas d’électricité aux heures des matchs. Cette réalité se constate régulièrement à Bailobaya, Keitaya et Kagbelen. Depuis le début de la coupe du monde le 14 juin dernier, ces trois quartiers ne reçoivent le courant qu’à 18h ou 19h. Par jour, trois matchs se jouent. Le premier à 12h, le deuxième à 15h et le dernier à 18h. De ce côté, nombreux sont des fans du football qui ne voient qu’un match sur les trois de chaque jour.
Être en banlieue à une période de compétition comme la coupe du monde équivaut à rater une grande partie de son déroulement. Dans les quartiers Bailobaya, Keitaya et Kagbelen, les fans du football ont du mal à vivre en directe à la télé la fête qui a actuellement lieu en Russie. Pour pouvoir suivre tous les matchs, le recours aux vidéos club où l’accès est payant est obligatoire. Dans les foyers, le courant ne fait son retour que tard le soir et parfois même après la première mi-temps du dernier match du jour.
Pourtant certaines rencontres intéressantes se déroulent à 12h ou 15h. Deux intervalles d’heures où l’électricité brille totalement par son absence dans ces trois quartiers. Une situation qui fâche plus d’un du côté des jeunes. Pour le constater, il suffit juste de les observer à un moment de match qu’ils n’arrivent à pouvoir suivre par manque de courant. Leurs injures à l’endroit de l’EDG, société en charge de la fournitures de l’électricité dans le pays sont quasiment incessantes. Autre réaction ce sera de dénoncer le régime en place pour son incapacité de sortir la Guinée de cette crise électrique dans laquelle elle est plongée depuis son indépendance.
Bien que l’équipe guinéenne ne soit pas au mondial en cours en Russie, il attire assez d’attention sur place surtout de la part des jeunes. Mais à cause de l’instabilité du courant dans les domiciles, beaucoup d’entre eux sont dans l’impossibilité de suivre tous les matchs.
Oury Nombokelen Bah