En ce lendemain de l’assassinat par balle d’un jeune de 23 ans à Koloma dans des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, le ministre guinéen de la sécurité Ibrahima Keira est intervenu dans une émission de radio de la place. Sans surprise il a endossé la responsabilité à des malfrats qui auraient infiltré ces manifestants. Pour lui, ce sont eux qui ont de nouveau commis le meurtre d’hier à Koloma. Or des images montrant un pic-up de la brigade anti-criminalité numéro 4 garé sur le lieu du crime circulent sur les réseaux sociaux. Malgré cette réalité en évidence, Ibrahima Keira a opté pour des positions habituelles qui sont celles de faire croire que les agents de sécurité n’y sont pour rien.
Hier mardi c’était la deuxième journée consécutive de la ville morte à l’appel de l’opposition républicaine. Pour une énième fois, la route le prince était au centre des violences. L’une des parties où la situation était pire c’est l’axe Koloma-Bambeto. A Koloma justement un jeune élève a été tué par balle.
D’après les témoignages recueillis sur place, la victime roulait sur sa moto lorsqu’elle a reçu une balle dans la poitrine et succombé immédiatement à ses blessures. Pour ce qui est de l’auteur, il serait de la brigade anti-criminalité numéro 4.
Alpha Ibrahima Kéira a qualifié les services de sécurité de républicain et de professionnel puis il a estimé que des malfrats infiltrés seraient derrière le meurtre d’hier à Koloma. Comme ça a toujours été le cas pour l’État à pareille circonstance, Ibrahima Keira a rassuré qu’une enquête est déjà ouverte et que les responsables seraient traduits en justice.
La semaine en cours a démarré très agitée sur la route le prince. Tout y est quasiment à la paralysie. En cause, l’appel à la ville morte de l’opposition republicaine qui s’est étendu de lundi à mardi.
Oury Nombokelen Bah