Manif du 06 juillet : 17 policiers blessés et arrestations de manifestants

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Plusieurs personnes étaient dans les rues de Conakry ce mercredi 06 juillet 2022 pour dénoncer les arrestations musclées des leaders du Front National pour la Défense de la Constitution interpellés la veille par les forces de sécurité. En marge de ces manifestations de colère, des militants de l’opposition auraient été interpelés et détenus à la gendarmerie de Hamdallaye en attendant leur transfèrement à la maison d’arrêt de Conakry, apprend Afrinews auprès de ses proches.

Le coordinateur du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), Oumar Sylla alias Foniké Mengué, Mamadou Billo Bah et le rappeur Djani Alpha ont été arrêtés dans le siège de leur coalition alors qu’ils tenaient une conférence de presse. Cet acte a indigné plus d’un dans l’opinion.

Les manifestations ont commencé le mardi et se sont poursuivis mercredi. Tous exigeaient la libération des activistes de la société civile lorsque certains seraient arrêtés par la police à Hamdallaye alors qu’ils scandaient des propos hostiles à la junte. C’est le cas notamment de Mamadou Aliou Bah de la section UFDG de Yattaya Fossidet. D’après un proche de ce dernier interrogé dans la foulée, il serait détenu à l’escadron mobile de Hamdallaye avec d’autres collègues, sans citer de noms.
Les politiques et les défenseurs des droits de l’homme ont dénoncé tour à tour ces arrestations musclées. Ils exigent la libération immédiate des activistes.

A en croire au procureur général de la cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright qui s’exprimait sur une radio locale, ils sont poursuivis pour avoir ‘’produit et diffusé par le biais d’un système informatique des propos injurieux contre le conseil national de transition’’.

Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, la police nationale dit avoir enregistré dans ses rangs dix-sept blessés, sans mentionner le nombre de blessés ou d’arrestations du côté des civiles manifestants. Elle a condamné les violences et a promis de rétablir l’ordre conformément à la loi.

Il faut rappeler que ces activistes avaient suspendu les manifestations au mois de juin pour permettre au gouvernement d’ouvrir le dialogue avec les opposants sur la conduite de la transition.

Maladho Barry

 




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