Le meurtre s’est produit à Bhouli, une localité de la sous-préfecture de Maci. Le jeune abattu serait un habitué des faits. Il aurait été auteur de plusieurs cas de vol de bétail non seulement dans son village natal mais aussi dans ceux environnants. Dans la nuit du samedi au dimanche il est tombé dans un piège qui lui a arraché la vie.
Après avoir volé une chèvre dans la journée du samedi, Yero Djouma l’a attachée dans un endroit isolé. Décidé de découvrir le présumé voleur, le propriétaire de l’animal s’est mis en cachette aux alentours dudit endroit. En pleine nuit, Yero Djouma est retourné sur place pour reprendre la chèvre. Il était muni d’un fusil et accompagné d’une femme.
Alors qu’il tirait l’animal par une corde, l’éleveur lui a enfoncé une balle dans le dos. Du coût, lui et la chèvre ont trouvé la mort. Le lendemain c’est-à-dire le dimanche, le sous-préfet et le président de la commune rurale de Maci se sont rendus sur le lieu du meurtre. Des coups de poing et de pied sur le cadavre en sang étaient quasiment sans arrêt. Un signe que la plupart des habitants de Bhoully lui souhaitaient ardemment un tel sort.
C’est dans ce contexte de nervosité qu’il a été enterré sans aucun traitement religieux ou traditionnel. La femme qui était avec le présumé voleur au moment de son acte et l’auteur du meurtre sont tous actuellement détenus à Pita et attendent ce que va décider finalement la justice préfectorale.
A Bhoully, le présumé tueur est vu comme un héros. Il fait l’objet des vifs remerciements de la part des habitants de la localité. De ce côté, on exige déjà sa remise en liberté au plus vite. A défaut, ils n’excluent pas de se révolter. A leurs yeux c’est un malfrat qui a été abattu. Ils estiment que celui qui a mis fin à sa vie devrait être félicité que plutôt d’être placé en détention.
Un peu partout dans la sous-préfecture de Maci c’est l’actualité depuis quelques jours. Sur l’ensemble de la sous-préfecture on en parle. Beaucoup jugent le meurtre de Yero Djouma normal. Pour eux c’est ce qui doit être infligé à tout voleur appréhendé. Ce qui témoigne que les éleveurs en ont marre des cas de vol dont ils sont fréquemment victimes.
Reste à savoir si la justice préfectorale de Pita inculpera les détenus ou les relâchera.
Affaire à suivre!
Oury Maci Bah