Journée de la presse: une fête sous fond de menaces, intimidations et de précarité en Guinée

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Le monde célèbre ce 03 mai la journée internationale de la presse. C’est une occasion à mettre à profit pour faire le point sur les difficultés et exactions dont souffrent les journalistes à travers le monde. Dans beaucoup de pays notamment en Guinée les Hommes des médias ne sont pas à l’abri des griffes des autorités. Ils sont souvent méprisés, malmenés, injuriés et taxés de tous les noms d’oiseau. Ce 03 mai se présente pour eux comme une journée à consacrer en grande partie aux dénonciations.

C’est en 1994 que les Nations-Unies ont proclamé la journée internationale de la presse. Totalement dédiée aux journalistes, elle est la manière choisie par la plus grande organisation au monde pour reconnaître leur utilité dans la société. Tous les ans, elle est célébrée le 03 mai un peu partout sur les cinq continents.

Chaque année de nombreux Hommes des médias perdent la vie assassinés dans l’exercice de leur travail, font la prison et subissent des exactions. La Guinée est l’un des pays où la presse fait l’objet d’un mépris non seulement de la part des services de sécurité mais aussi de certains commis de l’État. Des preuves palpables de cette affirmation existent en grand nombre. Le 31 octobre 2017 des reporters ont été molestés et retenus durant plusieurs minutes par des gendarmes au PM3 de Matam pour y être allés couvrir l’audition d’un confrère accusé d’atteinte à l’armée guinéenne. Dans cette même année un cas semblable s’est déroulé devant le tribunal de Dixinn. Là aussi des agents de sécurité ont tabassé des journalistes qui tentaient de rejoindre la salle d’audience pour suivre le procès du député Ousmane Gaoul Diallo.

Les hommes en tenue ne sont pas les seuls qui méprisent la presse surtout celle privée en Guinée. Même le chef de l’État la menace et la critique. En rappel, lors de la récente grève des enseignants il avait envisagé de faire fermer toute radio qui donnait la parole au syndicaliste Aboubacar Soumah. BTA FM et Gangan FM avaient été les premières stations à faire les frais de la menace d’Alpha Condé.

Au delà du mépris, les journalistes guinéens font face à une autre situation très amère. C’est celle relative à leurs conditions de vie et de travail. La plupart d’entre eux sont mal payés. Au niveau des médias privés rare sont les employés qui ont des contrats de travail. Ce qui fait qu’ils peuvent être renvoyés par leurs patrons à tout moment sans la moindre possibilité en leur possession pour se défendre. Bref, être journaliste en Guinée est une responsabilité dure à supporter.

Maladho Barry pour Afrinews




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