Iran: Velayati critique une méthode de négociation “problématique” sur le nucléaire

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La méthode utilisée par les négociateurs iraniens dans les discussions avec les grandes puissances sur le programme nucléaire de Téhéran est “problématique”, a affirmé vendredi l’ex-chef de la diplomatie iranienne et candidat à la présidence, Ali Akbar Velayati.

“Les négociations qui sont en cours sont problématiques”, a lancé M. Velayati, conseiller diplomatique du guide suprême iranien, Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur le dossier nucléaire.

“Si ce n’était pas le cas, nous ne serions pas dans cette situation”, a-t-il dit en référence aux sanctions internationales qui frappent l’Iran.

C’est la première fois qu’un candidat critique aussi durement la manière dont sont menées les négociations côté iranien depuis le début de la campagne électorale pour la présidentielle du 14 juin.

“L’art de la diplomatie, c’est de sauver notre droit au nucléaire et en même temps, de réduire les sanctions”, a expliqué M. Velayati, lors d’un débat télévisé entre les huit candidats au scrutin, dont Saïd Jalili, le chef des négociateurs iraniens.

M. Jalili est le représentant direct du guide dans les négociations avec le groupe des 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) qui durent depuis plusieurs années sans connaître d’avancées.

M. Velayati, ministre des Affaires étrangères pendant 16 ans (1981-1997), l’a directement mis en cause dans l’échec des dernières discussions avec les 5+1 à Almaty (Kazakhstan), début avril.

“Nous aurions pu faire des progrès, mais M. Jalili n ‘a pas accepté les propositions” du 5+1, a-t-il dit, ajoutant: “cela montre que vous ne voulez pas de progrès”.

“Ce que vous avez dit est totalement faux”, a répondu Saïd Jalili, assurant que “nous avons dit à Almaty que nous étions prêts à faire des pas réciproques” mais les négociateurs du 5+1 n’ont pas accepté de poursuivre les discussions. “C’est eux qui étaient coincés”, a-t-il affirmé.

Les grandes puissances tentent de décourager les ambitions nucléaires de Téhéran, qu’ils soupçonnent de vouloir fabriquer l’arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil.

L’Iran, qui a toujours démenti ces accusations, est sous le coup de sanctions de l’ONU, renforcées depuis 2012 par un embargo pétrolier et bancaire des Etats-Unis et de l’Union européenne.

Les sanctions ont provoqué une grave crise économique, avec une inflation officielle de 31% et une dévaluation de la monnaie de 70%.

AFP




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