Guinée: un nouveau lundi plein de risques pointe encore à l’horizon

723

Les lundis sont devenus des jours noirs à Conakry. Depuis le lendemain des élections du 04 février dernier, ils restent marqués par de scènes des violences à double caractère. D’un côté ça grogne contre les résultats du scrutin local et de l’autre contre l’arrêt des cours dans les écoles publiques. A la grève du SLECG vont s’ajouter le lundi à venir celle de l’UGTG et l’appel à une ville morte de l’opposition républicaine lancé ce vendredi.

Difficile de prédire à quand la fin de cette série de crise dans le pays. Ce qui est évident ce que la Guinée est actuellement dans un pétrin duquel elle a du mal à sortir. En pleine période post-électorale et de grève des enseignants, les guinéens viennent d’être alertés de deux autres crises pour lundi prochain.

L’UGTG qui est l’une des branches syndicales du pays menace d’aller à son tour en grève le 26 février 2018 et quant à l’opposition républicaine elle demande à ses militants d’observer une journée “ville morte” le même jour. Pour ce qui des opposants au régime en place, ils comptent aller plus loin. Après leur journée “ville morte” annoncée pour le lundi 26 février 2018, ils envisagent une série de manifestations de rue pour demander la restructuration de la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante) actuelle et la publication de ce qu’ils appellent “les vrais résultats issus des urnes” à l’occasion du vote du 04 février. 

Ce que redoutent de nombreux habitants de la ville de Conakry ce sont les violences. D’ailleurs, la plupart d’entre eux voient le lundi prochain comme un jour où il ne faudra pas sortir. Certainement des élèves seraient de nouveau dans la rue pour exiger le retour des enseignants dans les salles. D’autres individus pour des motifs propres à eux pourraient également emboîter le même pas.
Du côté de l’État, c’est toujours le dos tourné à la grève du SLECG et à ceux de l’UGTG qui menacent à leur tour d’en faire de même à partir de lundi prochain.

Oury Nombokelen Bah pour afrinews.org




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.