En parcourant les journaux parus la semaine écoulée, nous avons retenu pour vous les sujets liés à la présentation du plan d’activité de la nouvelle CENI, la suite de l’affaire Baïdy Aribot, l’histoire Alpha Condé-Basse Côte, la guéguerre au sein de l’UFDG, la nomination du veuf Ibrahima Boïro au gouvernement et le renvoi de 26 journalistes par Chantal Colle de la Radio Chérie FM.
Après la retraite de Bel Air, les commissaires de la CENI ont rencontré le président Alpha Condé pour insister sur l’appui financier. Le Lynx dans sa parution N°1076 du 26 novembre titre sur la question, La Céni manque de nerf…de la guerre! Selon le journal, c’est le 23 novembre que Bakary Faux fana a dit à Alpha Grimpeur que la CENI new look a besoin d’avoir la politique de ses moyens car les commissaires ont beau être compétents et intègres, sans moyens financiers, pas moyen. En plus, le journal rapporte aussi que la retraite a accouché d’un certain nombre de recommandations dont un projet de règlement intérieur, un projet de manuel de procédure et un autre de manuel de transparence. Mais selon le journal, le plus urgent pour Bakary Faux fana mis à part le problème financier de son institution, c’est le cas Way mark. Comment va t-il régler ce détail s’interroge le journal’ En tout cas, le missionnaire de l’Union Européenne Nick Wescott a été catégorique. L’opérateur est l’affaire de la CENI qui doit se prononcer sur la validation ou nom de Way mark pour la suite des opérations. Toute une histoire conclut le journal. Quand on sait que d’un côté, le Prési grimpeur n’entend pour rien au monde se passer de Way mark et de l’autre, les opposants réunis au sein du Collectif et de l’ADP continuent de jurer par tous les noms d’oiseaux qu’ils n’iront jamais aux urnes, si c’est Way mark qui est là.
A propos de l’affaire Baïdy Aribot, Le Défi dans son N°267 du 26 novembre titre, accusé d’escroquerie, Baïdy Aribot, défie le pouvoir à Kaloum. On lit que la succession des événements laisse entrevoir une immixtion du politique dans le judiciaire. Ceci à cause de la communication faite par le ministère de la Justice pour évoquer une lugubre affaire d’escroquerie portant sur la rondelette somme de six millions deux cents mille dollars US. Des faits qui sont mis à charge par une société minière du nom de Sable Mining United. Après les nombreuses interrogations à propos des instigateurs de cette affaire, le journal résume que tout compte fait, Baïdy Aribot qui croyait que sa convocation était assujettie à d’autres choses comme sa gestion au Fonds minier ou à la CNSS, ne doute pas sur l’indépendance de Dame Justice qui devrait rompre avec sa tradition d’être une justice aux ordres en faisant un travail impartial.
Sur la même question, Le Lynx dans sa parution N°1076 du 26 novembre, titre, Affaire Baïdy Aribot, les Avocats sans vinaigrette dépolitisent! Et le journal rapporte la récente conférence de presse animée par ces derniers pour faire un éclairage sur la récente convocation de leur client. Aux dire de Me Sékou Koundiano, l’affaire est comme beaucoup d’autres, une affaire judiciaire. ‘Nous osons espérer qu’aucune personne n’utilisera cette affaire à des fins politiques’ ajoute ce dernier. Quand à Me Mory Doumbouya, un autre avocat de M. Aribot, il réfute aussi toute considération politique liée à l’affaire. ‘Nous évoluons dans les procédures judiciaires et non dans la scène politique. Nous ne chercherons pas à politiser un dossier ou nous rabattre sur des influences administratives pour gagner un dossier.’ reprécise Me Doumbouya qui dénonce néanmoins la communication du ministère de la Justice sur le dossier en parlant d’immixtion de l’État et en soutenant que l’État n’a pas à se prononcer sur une affaire judiciaire.
Le Nimba lui aussi dans sa parution N°054 du 28 novembre titre là dessus, Baïdy Aribot, leader harcelé ou escroc présumé’ Le journal après avoir fait un bref rappel sur la situation écrit qu’il n’en fallait pas plus pour que l’intéressé voie derrière une cabale monté par le pouvoir en place pour le punir d’avoir rallié l’opposition radicale. ‘Dès qu’un leader de l’opposition a maille à partir avec la Justice ou un comité d’audit de l’État, dans une affaire de droit commun ou pour sa gestion antérieure d’un service public, on voit systématiquement derrière un règlement de compte politique.’ Résultat’ s’interroge le journal avant de répondre, le statut d’opposant est devenu de nos jours le rempart le plus sûr contre tout éventuel ennui pouvant provenir des juridictions ou d’un quelconque comité d’audit.
Le sujet sur les liens actuels entre le Président Alpha Condé a été abordé par L’Observateur dans sa livraison N°622 du 26 novembre sous le titre, Législatives, la Basse Côte a-t-elle lâché Alpha Condé’ On lit que la Basse Côte vit une tension politique sans précédent. Le divorce est désormais perceptible entre le groupe de Fodé Idrissa Touré Briqui Momo, Fodé Bangoura, Kiridi Bangoura et celui d’Elhadj Sekhouna Soumah, Cheick Ahmadou Camara. Le premier groupe étant aligné derrière Alpha Condé et le second derrière le Collectif et l’ADP. Le journal rapporte qu’Elhadj Mohamed Camara, secrétaire permanent de l’union de la Basse Côte dit à qui veut l’entendre qu’il ne soutient plus le régime en place. ‘Alpha Condé nous a trahis, nous a amadoués et trompés sur toute la ligne’, affirme ce dernier qui dit aussi très clairement qu’à son entendement, la Basse Côte ne votera pas cette fois ci pour la mouvance présidentielle aux prochaines législatives.
Le Démocrate dans son N°637 du 27 novembre titre sur le même sujet, Alpha Condé-Union de la Basse Côte, la rupture est-elle consommée’ Le journal note que de plus en plus de voix s’élèvent du côté des ressortissants de la Basse Guinée en faveur d’une rupture du pacte scellé avec le président Alpha Condé. Le ton est monté au niveau du Bureau de l’Union de cette région dont les sages appellent à une rupture totale avec le pouvoir. Là aussi est cité Elhadj Mohamed Camara, le secrétaire permanent de l’union de la Basse Côte qui a jeté un véritable pavé dans la marre au sortir du Tribunal de Première Instance de Kaloum où Baïdy Aribot venait d’être entendu par un juge. le vieil Homme accuse le pouvoir de deux poids deux mesures dans la gestion des affaires de l’État en accusant le pouvoir de vouloir liquider tous les cadres soussous pendant qu’il est laxiste avec d’autre. Selon le journal, c’est l’affaire Baïdy qui a finalement fait éclater au grand jour une crise qui couvait depuis un certain temps entre les ressortissants de la Basse Côte et Alpha Condé. Ce qui, lit on pourrait constituer un sérieux handicap pour ce dernier surtout en cette veille des législatives.
Sur la guéguerre à l’UFDG, Le Populaire N°328 du 27 novembre titre présidence de l’UFDG, Bah Oury-Cellou Dalein, le divorce programmé. Le journal fait un rappel de comment Bah Oury est passé du statut de membre fondateur du parti à celui de membre d’honneur au temps de feu Bah Mamadou qui a repassé le parti à Cellou Dalein pour assurer la relève. Selon le journal, Bah Oury est revenu au devant de la scène en 2009 2010 pour revendiquer le statut de N°2 mais avec les présidentielles de 2010, il est convaincu que son parti va remporter, ce qui allait lui permettre de récupérer son parti. Avec la victoire d’Alpha Condé et l’acceptation des résultats par Dalein, Bah oury s’éloigne de Cellou et le divorce entre eux dévient inévitable.
Le Nimba lui aussi dans sa parution N°054 du 28 novembre, rapporte les propos de Fodé Oussou Fofana qui taxe Bah Oury de menteur! On lit que le vice président de l’UFDG semble ne plus porter de gant pour tirer à boulets rouges sur Bah Oury, fondateur et également premier vice président, en exil depuis la tentative d’assassinat du Président Alpha Condé le 19 juillet 2011. Bah Oury qui crie sur tous les toits actuellement pour dire qu’il est abandonné par son parti depuis son exil. Mais à la question de savoir qu’est ce que l’UFDG a fait pour Bah Oury depuis sa sortie du pays, Fodé Oussou répond: ‘Dites à Bah Oury de prendre son passeport et rejoindre le Général Nouhou Thiam en prison et il comprendra ce que nous sommes en train de faire pour lui.’
L’Indépendant dans sa parution N°1014 du 29 novembre titre sur la question, querelle de leadership à l’UFDG, le fond du Problème. Le journal écrit que Bah Oury multiplie les sorties médiatiques et en profite pour lancer des piques au président Cellou Dalein Diallo et à son entourage pour réclamer la paternité du parti dont il demeure le principal fondateur. Il va jusqu’à accuser certains responsables de l’opposition de servir les intérêts du pouvoir en place. Une stratégie qui viserait, toujours selon le journal à faire passer Dalein pour un leader timoré et de surcroit trop faible pour affronter la machine à broyer l’opposition guinéenne du Pr Alpha Condé. En attendant souligne le l’hebdomadaire, aucune avancée n’a été enregistrée dans la tentative de rapprochement entre Amadou Bah Oury et Cellou Dalein Diallo. ‘Cela à cause de l’obstination du premier vice président à entendre raison, d’après nos enquêtes.’ Pourtant, continue le journal: ‘Des efforts ont été consentis de la part de la direction de l’UFDG pour le soutien de l’opposant dans son exil, à travers une allocation de 3000 euros mensuels, a-t-on appris du côté de l’Hexagone.’ Le journal conclut en disant que le Président Cellou Dalein fait pour le moment profil bas dans cette guerre des tranchées, sans doute pour sauver le parti d’un éventuel éclatement. Mais jusqu’à quand s’interroge le journal, quand on sait qu’en terme de légitimité, ce dernier a été élu par un congrès du parti pour un mandat devant courir jusqu’en2014.
L’avant dernier sujet de cette revue qui est la nomination du Veuf Boïro au gouvernement, La République dans son N° 389 du 29 novembre titre, Décret, Pr Ibrahima Boiro, le mari de l’ex directrice du Trésor, nommé ministre de l’environnement. Longtemps resté vacant après le mini remaniement qui a noyé plusieurs ministres du gouvernement Said Fofana, le locataire du ministère de l’environnement des eaux et forêts vient d’être connu. Jusqu’à sa nomination, il était le directeur du centre d’études et de recherche en environnement CERE. Il succède ainsi au Général Korka Diallo, anciennement ministre de l’élevage.
L’Indépendant dans sa parution N°1014 du 29 novembre, titre à propos, Veuf de Mme Boiro promu ministre, une nomination qui vexe. On lit que cette nomination qui survient dix sept jours après l’assassinat de la directrice nationale du Trésor public Mme Boiro Aïssatou vise à consoler le veuf qu’est le Pr Ibrahima Boiro. Le journal commente que le Pr Alpha Condé a une dette envers cette dame qui s’est sacrifiée pour défendre une cause nationale. Quant à la nomination de son mari, le journal rapporte qu’elle est perçue comme une consolation à la famille. Un acte que bon nombres ne semblent pas d’ailleurs apprécier. Ils estiment que ceci est une maladresse de la part du Chef de l’État car pour eux, il n’aurait pas dû lier gestion et sentiment personnel. ‘On aurait dû comprendre que M. Boiro soit nommé pour ses compétences et non parce qu’il a perdu sa femme. C’est même une insulte à la nation’ moucharde un cadre qui comme beaucoup d’autres se disent vexés par le chef de l’État qui aurait manqué de tact à ce niveau.
Sur le dernier sujet de cette revue qui est le renvoi de 26 journalistes par Chantal Colle de la Radio Chérie FM, Le Défi dans son N°267 du 26 novembre, titre, Chérie FM, le personnel renvoyé. Le journal rapporte que les journalistes ont été renvoyés au cours du conseil de rédaction de mercredi, pour n’avoir pas rempli la fiche de tâche quotidienne la veille. Une mesure prise par la patronne qui affiche ainsi une exigence à connaitre et à comprendre le quotidien de ses travailleurs. Les 26 journalistes de Chérie FM y compris ceux de la Télévision TA TV sont frappés par la mesure. On lit également que certains journalistes joint au téléphone estiment que c’est un abus du pouvoir de la part de Chantal Colle qui, selon eux ne fait qu’esquiver les vrais problèmes de la boite. ‘’Depuis six mois, nous travaillons à Chérie Fm sans être considérés comme de vrais journalistes. Elle nous paie une prime de 450. 000 GNF alors qu’elle nous avait promis de nous payer le salaire normal de journalistes à partir du mois d’octobre. Ce n’est pas encore le cas.’’ Dénoncent-ils.
La République dans son N°389 du 29 novembre, titre à propos, Média, marche de soutien aux 26 journalistes licenciés par Chantal Colle. Le journal écrit qu’une trentaine de journalistes issus des différents médias publics et privés ont marché ce lundi 26 novembre pour apporter leur soutien aux 26 journalistes limogés la semaine dernière par la PDG du groupe de presse, Chérie FM et TATV, Chantal Colle. Partis, du marché Niger dans la commune de Kaloum, les journalistes se sont rendus au conseil national de la communication pour rencontrer les autorités de ladite institution.
source: guineenews.org