CONAKRY- Six mois après la notification du premier cas de choléra en Guinée en février dernier, les autorités sanitaires ont annoncé mercredi dans un bulletin de santé, l’enregistrement de 5.152 cas de malades hospitalisés dont 104 de décès, avec une létalité de 2,01%.
Cette situation préoccupante fait actuellement l’objet de mobilisation au sein du gouvernement, avec l’appui technique et financier de plusieurs partenaires sanitaires internationaux dont l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et Médecin sans frontière (MSF) et d’autres organisations non gouvernementales nationales.
Dans sa stratégie de la prévention de l’épidémie de choléra, le gouvernement guinéen a initié une vaste campagne de sensibilisation et d’information des populations, à travers des messages diffusés dans les medias publics et privés du pays, dans les lieux de cultes ( mosquées, églises), et le déploiements des équipes d’information, sillonnant de portes en portes, pour toucher directement les populations exposées aux risques de contamination, à travers la consommation des aliments crus et des pratiques anti-hygiènes.
Les opérateurs téléphoniques guinéens, pour une fois, ont été mis à contribution pour faire passer des SMS, informant régulièrement les abonnés sur l’évolution et les mesures prophylactiques du choléra.
Les équipes sanitaires envoyées dans les quartiers pour des séances de communication distribuent également des solutions de choléra et des marceaux de savons à la population pour des mesures hygiéniques.
Pour faire face aux cas récurrents enregistrés tous les jours, le gouvernement en collaboration avec les partenaires sanitaires, a installé deux centres de traitements cholériques (CTC) à Conakry, et un centre dans chaque région du pays, où des cas ont été notifiés et qui ne sont pas facilement transportables à Conakry.
Xinhua