Guinée: l’opposition se retire des institutions pour protester contre les violences

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Plusieurs partis de l’opposition guinéenne ont décidé lundi de retirer leurs représentants des institutions du pays, dont le gouvernement et la commission électorale, pour protester contre des violences à l’encontre de leurs militants, a annoncé à l’AFP un des opposants.

“Nous retirons nos représentants du gouvernement, du CNT (Conseil national de la transition, faisant actuellement office de parlement) et de la Céni (Commission électorale nationale indépendante), a déclaré à l’AFP l’ex-Premier ministre Lansana Kouyaté.

Selon lui, l’objectif est de “protester contre les violences perpétrées sur les militants de l’opposition et dénoncer la dérive dictatoriale du nouveau pouvoir de M. Alpha Condé”, élu président et investi en décembre 2010.

La décision a été prise par les responsables des principaux partis de l’opposition regroupés au sein de deux coalitions : l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADP) et le Collectif des partis pour la finalisation de la transition, qui avaient appelé à une marche lundi matin.

Cette manifestation a été empêchée par les forces de l’ordre, arguant qu’elle n’était pas autorisée. Les opposants qui ont tenté de se rassembler ont été dispersés, donnant lieu à des heurts entre autorités, manifestants et contre-manifestants, selon un communiqué de la direction générale de la police. Il y a eu 20 gendarmes blessés et 38 manifestants interpellés, a précisé à l’AFP un responsable de la police.

La décision de retrait de l’opposition concernera deux ministres sur la quarantaine de membres du gouvernement actuel : ceux du Plan, Souleymane Cissé, et du Contrôle économique et financier, Aboubacar Sidiki Koulibaly (tous deux du PEDN).

L’UFDG et l’UFR ont des représentants à la Céni et au CNT. L’opposition dans son ensemble compte entre trois et quatre membres à la Céni (25 membres au total), et six au CNT (150 membres au total).

Selon l’opposition, la marche prévue lundi et non autorisée par la police visait à réclamer des élections législatives libres et transparentes.

Des législatives devaient initialement se tenir au premier semestre 2011 mais ont été sans cesse reportées pour diverses raisons.

Jeune afrique




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