Guinée: la suppression du barrage Kaka perçue comme un soulagement

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De nombreux usagers de la route Conakry-Labé se réjouissent de la levée du barrage kaka. C’est un endroit où les bouchons ne prenaient jamais fin.

Tout passager en partance pour un long voyage était obligé de présenter sa pièce d’identité. A défaut, s’acquitter d’une amende de 5000 à 10000 FG lui était inévitable. Pour s’assurer d’un contrôle bien fait, les passagers de chaque véhicule de transport en commun qui se pointait était débarqués. À leur tour, ils passaient par les côtés du barrage où des agents chargés de la vérification des pièces d’identité et de la collecte des rançons se voyaient en permanence.

Kaka est une localité en bordure de route qui se trouve dans la préfecture de Coyah. Un barrage connu pour son calvaire à l’encontre des usagers de la route était sur place. Mais depuis quelques jours, sur décision du gouvernement, il a été levé comme tant d’autres à l’intérieur du pays.

Cette mesure de l’État qui met fin à l’operationnalisation des barrages satisfait bon nombre des conducteurs et passagers. Désormais leur franchissement ne prend aucun retard. Plus de bouchons également à ce niveau. Le long de la route nationale Conakry-Labé n’a qu’un seul barrage actuellement. C’est celui de Kouria. Là, les pratiques habituelles sont toujours en cours. Sans carte d’identité nationale il faut obligatoirement payer 5000 ou 10000 FG.

Alpha Oumar Sow est conducteur sur la route Conakry-Labé. Bloqué à Pita à cause de la grève déclenchée lundi par les centrales syndicales CNTG-USTG, il s’exprime sur la suppression des barrages : << J’en suis très ravi. On avait beaucoup souffert. Les gendarmes n’étaient pas là-bas pour jouer leur rôle mais pour nous rançonner. Même le barrage de Kouria doit être supprimé.>>

En vacance dans la ville de Pita, Asmaou Bah est venue de Conakry dimanche dernier. C’était une surprise pour elle de trouver que le barrage de Kaka a été levé : << Moi, j’ai ma carte d’étudiante. À n’importe quel barrage, si j’arrive, je passe. Mais ça me faisait mal de voir des agents faire souffrir des passagers par manque de carte d’identité nationale. Ces barrages de façon globale n’avaient aucune importance pour les citoyens car des actes de coupure de route existent toujours.>>

A maintes reprises, des barrages ont été supprimés et remis encore en marche. Ce qui revient à dire le retour de ces barrages n’est pas exclu.

Oury Nombokelen Bah




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