Guinée: Bah Ousmane brise le silence sur le scandale aux TP et déballe tout!

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Conakry- Accusé par trois ONG de détournement, sa réaction était attendue, elle est enfin là. L’ancien ministre des Travaux publics et des transports, El Hadj Ousmane Bah a brisé le silence ce samedi à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire de son parti à la minière. C’est un Bah Ousmane confiant en lui-même qui s’est adressé à ses militants, a constaté sur place Afrinews.org

Nous vous proposons par séquence son intervention:

Bah Ousmane Félicite les avocats et se dit prêt à répondre devant la justice

‘’En ce qui me concerne, je suis à la disposition de la justice guinéenne, je crois et j’ai confiance à celle-ci. Et je me soumettrai à toute procédure à laquelle on me convierais. Je félicite les organisations de la société civile qui sont à l’origine de cette plainte. Ce sont des avocats, je suis sûr, je ne fais pas de doute, ils savent de quoi ils parlent et je suis sûr que la justice dira qui a fait quoi et pourquoi (ndlr, sous les acclamations des militants) je ne fais pas de doute que la justice dira le droit, la justice dira la vérité dans cette affaire pour qu’on en finisse une fois pour toute. Toutes les radios en parlent, les journaux écrivent. Cette affaire a fait couler beaucoup d’encre et de salive. On dirait que c’est le seul département qu’il y a dans ce gouvernement. On dirait que c’est le seul département ou qu’il y a changement de chef de département. Pourquoi tant de bruit autour de ce département autour de ma personne’. Vous savez et vous vous souvenez, ça commencé avant le remaniement ministériel, ça s’est poursuivi et après mon départ ça continué. Il faut qu’on en finisse. Je vais vous dire autre chose, j’ai agis en tant que responsable du département. J’ai assumé mes responsabilités et ce n’est pas aujourd’hui que je vais reculer devant mes responsabilités. J’ai fais un travail durant trois ans. Cette affaire m’es parvenue mais je vous demande le calme, la sérénité. je n’ai pas porté un seul instant dans cette affaire. Les conclusions ont été tirées par les cadres de mon département et en qualité de ministre, j’ai donné des instructions et ces instructions n’ont pas été respectées mais je m’en arrête là. Celui qui est en face de vous n’a pas une longue expérience administrative mais je crois savoir ce que sait qu’un dossier et on dit souvent que je suis très procédurier dans ce que je fais. Tout ce qui a été fait dans cette affaire, j’ai fais mon travail. J’ai donné les différentes pièces à ceux qui devraient les avoir et qu’au jour d’aujourd’hui moi aussi, j’ai des copies. Soyez tranquille. Depuis quelques jours, il y a une association des jeunes qui défend une personne au détriment de l’autre. Moi je ne vais pas recourir à ça. Moi aussi je pouvais recourir à ça. Restez là où vous êtes, la justice va me défendre. Dès lors que je vais constituer une association pour me défendre, n’ayez plus confiance en moi et à la politique que je vous enseigne. Dans cette affaire avec ce qui a été publiée dans les journaux, les radios et les sites internet. J’ai été l’objet de diffamations, de calomnies par ces allégations’’.

L’affaire des motos de son département

‘’ J’ai entendu dire beaucoup de chose. On m’accuse d’avoir subtilisé une moto. Lorsque je suis arrivé dans ce département, j’ai trouvé un planton qui a été affecté là depuis plus de 15 ans, 20 ans. Dès que j’ai constaté qu’il arrive toujours à l’heure et repartit le dernier en éteignant les ampoules et fermer les portes. Lorsque j’ai vu ça, tenez-vous bien, des motos ont été offertes à notre parti sur ma demande. J’ai pris une moto que j’ai donnée au planton qui est par coïncidence militant de l’UPR (ndlr, Union pour le Progrès de la Guinée) que j’ai trouvé là. On nous dit que cette moto-là est prise dans le lot que le fonds d’entretien routier a acheté pour la décentralisation du ministère des travaux publics. Lorsque moi je suis arrivé au département. Il n’y avait pas de logistique, j’ai commencé par rénover et meubler les bureaux après j’ai dis que les inspecteurs régionaux doivent avoir des véhicules, les directeurs préfectoraux doivent avoir des motos. J’ai demandé à l’ancien directeur du fonds d’entretien routier (FER) d’acheter deux Toyota, trois Toyota Pic up et que le reste j’allais récupérer avec les projets qui finissent, récupérer et augmenter. J’ai ordonné l’achat de 33 motos pour les directeurs préfectoraux. Les appels d’offres ont été lancés. (…) on m’accuse d’avoir subtilisé une moto, ce planton a été même trimbalé dans une unité militaire où on l’a enfermé à un moment, il a fallu que je dénonce cela. Au moment où je vous parle, sa moto a été bloquée. Mais elle va rester là-bas, je ne demanderai pas’’

L’ancien ministre des TP explique pourquoi, il avait rendu à temps ses véhicules de service

‘’J’avais un pic up, une PRADO, une LANDE CRIZER pour la sécurité et une TOYOTA P8 pour les missions. Cette Toyota P8, c’est la société OAS (ndlr, société brésilienne) qui me l’a prêtée, elle était immatriculée IT, c’est avec elle que j’effectuais les missions à l’intérieur du pays. J’ai tous garé. J’ai exigé avant de rentrer dans la cour des TP pour la passation de service à ce que tous les véhicules qui étaient à ma disposition soient garés au garage des TP. Je pouvais les garder. Mais si je gardais le véhicule que la société m’avais prêté, on m’accuse d’avoir subtilisé une moto, on aurait dit que j’ai volé un véhicule’’.

Bah Ousmane Rassure les Trois ONG de défenses des droits de l’homme

‘’Je voudrai rassurer nos frères de la société civile membre des ONG qui ont formulés ces plaintes. Je voudrai les rassurer parce qu’ils sont inquiets. Pour éviter de noyer le poisson dans l’eau, au lieu de se réfugier dans les partis politiques ou alors sous leur ethnie ou encore leur région pour échapper à rendre compte de sa gestion. Ça ne me ressemblera pas. Moi je considère que ce n’est pas une affaire politique, ni une affaire ethnique encore moins une affaire de région. C’est un problème administratif, qui doit être traité comme tel, j’ai été responsable, il faut que je m’explique devant la justice. Je répondrai devant la justice si on m’appelle’’.

Nous y reviendrons

Propos recueillis et décryptés par Abdoulaye Maci Bah pour Afrinews
+224 622 44 99 66




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