Grève dans l’éducation: Soumah du SLECG se prononce sur les propos d’Alpha Condé

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En ce lendemain de la sortie médiatique du chef de l’Etat au cours de laquelle il a qualifié les revendications du SLECG de fantaisiste, le principal meneur de la grève en cours dans le secteur de l’éducation depuis le 03 octobre dernier s’est aussi fait entendre sur une radio de la place.

Interrogé à réagir aux propos d’Alpha Condé, Aboubacar Soumah s’est contenté simplement de dire qu’il n’a pas à répondre au président de la république. Motif évoqué, ce n’est pas lui son interlocuteur par rapport à la crise qui met actuellement en paralysie les écoles publiques du pays. En s’appuyant sur la qualification donnée hier par le locataire de Sekhoutoureya à l’exigence du SLECG, il y a lieu à s’assurer davantage que tout consensus est encore loin entre grévistes et partie gouvernementale.

La guéguerre de mots par médias se poursuit entre le SLECG et l’État guinéen. Apparemment chaque partie est campée sur sa position. Ce qui rend la crise assez difficile à désamorcer. Ces dernières 24h le président de la République a accordé une interview à quatre journalistes de la presse nationale. L’un des points abordé a été la revendication salariale du SLECG à hauteur de 8 millions de francs guinéens. Selon lui, c’est de la fantaisie.

Cette réaction du chef de l’État a forcément intensifié la colère de gréviste. Dans cette interview avec la radio Espace pendant l’émission les “Grandes Gueules”, Aboubacar Soumah n’a pas répondu aux propos d’Alpha Condé. Mais il a mis l’occasion à profit pour réaffirmer ce qu’il appelle le manque de volonté de la part du Gouvernement à donner satisfaction à la revendication de la branche syndicale dont il est le secrétaire général: « C’est la partie gouvernementale qui n’a pas la bonne foie de discuter avec nous. Pourtant le protocole est bien clair. Et qu’est-ce qu’on constate? À chaque fois qu’il y’a négociation, c’est de nouveaux représentants qui se présentent devant nous. Ceux avec lesquels nous avons eu à discuter pour la première fois sont remplacés par d’autres qui ne maitrisent pas le sujet.»

Le souhait ardent des grévistes c’est d’avoir un salaire de base de huit millions de franc guinéen. Mais s’ils en gagnent un qui est soulageant, ils seraient prêt de l’accepter. C’est en tout cas ce que l’acteur principal de la grève du SLECG a laissé entendre: « Nous n’avons pas dit que nous tenons aux 8 millions. Nous avons demandé un salaire descend qui pourrait nous permettre de vivre. Nous n’avons pas demandé d’être au même niveau de vie que les ministres. Mais nous avons dit que nous ayons au moins le minimum qui puisse nous permettre de nous acquitter de notre devoir qui est noble.»

Tout porte à croire que des enseignants contractuels seraient recrutés par l’État et qu’ils auraient déjà par endroits commencé à dispenser les cours à la place des titulaires. Bon nombre d’observateurs s’accordent à dire que la nouvelle année scolaire 2018-2019 a mal démarré dans le pays.

Oury Nombokelen Bah




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