France : Manifestation du 20 septembre 2012 : le désaveu le plus complet pour Alpha Condé

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La journée d’hier 21 septembre 2012 a été particulièrement violente dans certains quartiers de Conakry. Il est difficile à l’heure actuelle de dresser un bilan exact des décès et des blessés. Exaspérés par la brillante et massive mobilisation pacifique de la population de Conakry la veille, des éléments du RPG-Arc-en-ciel s’attaquèrent aux concessions de familles peules à Mafanco, à la SIG Madina dans la commune de Matam et également à la Tannerie à Matoto.

Ces incidents ne sont pas fortuits et correspondent exactement à la méthode et à la stratégie employées entre les deux tours des élections présidentielles de 2010. Encadrées et discrètement épaulées par des éléments des forces de l’ordre, des nervis agressent, pillent des citoyens ethniquement ciblés. Ce fut le cas à Siguiri et à Kouroussa au mois d’octobre 2010 où prés de 30000 (trente milles) Peuls furent chassés de cette partie de la Haute-Guinée.
 
Ayant perdu son sang-froid, la gouvernance d’Alpha Condé réédite les mêmes provocations meurtrières avec le risque d’une déflagration généralisée. Pour elle, la mobilisation monstre du 20 septembre, loin d’être seulement une manifestation pour réclamer la transparence dans l’organisation du processus électoral pour les législatives, est un désaveu complet de son pouvoir. Par conséquent il faut étouffer dans l’œuf cette contestation qui surgit du fait de « l’autorisation de manifester » que son gouvernement avait « accordée ». C’est ainsi que les forces de l’ordre sont entrées dans les quartiers de Bambeto et de Bomboly pour semer la mort et la désolation. Comme à Zogota, il faut terroriser la population pour l’amener à être docile. En même temps, effrayé par la nature massive et sans caractéristique ethnique particulière de la manifestation, M. Alpha Condé ressuscite le spectre de la haine ethnique pour diviser les citoyens guinéens. L’utilisation de la violence et l’instrumentalisation des groupes ethniques sont congénitalement liées aux méthodes d’Alpha Condé. Son acceptation de la recomposition paritaire de la CENI, et sa volonté de maintenir vaille que vaille Waymark en s’adossant à l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) sont des opérations de communication pour séduire une communauté internationale septique à son égard.

La journée du 21 septembre 2012 à Conakry, illustre ce que fera Alpha Condé sur une vaste échelle lorsque la situation évoluera défavorablement pour son pouvoir. L’OIF doit en tirer les enseignements pour éviter d’être associée à une dérive sanguinaire. Il est illusoire de penser que la gouvernance actuelle pourra organiser des élections crédibles en République de Guinée. Les viols répétés de la constitution, le recours systématique à la violence et à l’intimidation pour régler des contradictions nationales internes, et le mépris affiché à l’égard de tous les citoyens guinéens constituent des attitudes permanentes. C’est ce que la foule nombreuse et ethniquement bigarrée a compris le 20 septembre 2012 pour braver la pluie et profiter d’un instant de liberté octroyée pour signifier à Alpha Condé « le désaveu le plus complet !! ». Le combat pour la démocratie et la liberté est en marche en Guinée ! Le 22 septembre 2012 Bah Oury 1er vice-président de l’UFDG




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