Conakry- la révolte contre les agents en charge de lutter contre la fièvre hémorragique à virus Ebola commence à être inquiétante à travers le pays. Après les événements douloureux de Womé (N’zérékoré), cet après midi de ce mardi 23 septembre 2014, ce sont les populations de la ville de Forécariah qui ont violemment manifesté contre des agents de la croix rouge locale, appris Afrinews.org
Selon nos informations, une équipe de la croix rouge guinéenne s’est rendue aux environs de 15heures dans le quartier de ”collège” à la recherche du corps d’une vieille femme décédée de suite de longue maladie. Arrivée sur les lieux, les agents auraient emballé le corps avec des plastics ce qui n’aurait pas plus à la famille mortuaire qui a aussitôt réagit. Appuyés par les voisins, ils auraient commencé par saccager les agents de la croix rouge. La rumeur gagne la ville. Le commerce a été fermé. Et les populations auraient pris la direction du pont situé à la rentrée de la ville de Forécariah pour s’attaquer aux agents des forces de l’ordre déployés là pour faire appliquer l’état d’urgence sanitaire.
A en croire nos sources, les échauffourées ont éclaté vers 16heures et ont duré une demi-heure. La gendarmerie aurait utilisé du gaz lacrymogène pour tenter de disperser les manifestants.
Mais selon nos informations, c’est la pluie qui a permis de ramener le calme. Les manifestants scandaient des slogans hostiles à Ebola et aux autorités en place, nous rapporte t-on.
Selon d’autres sources, la famille mortuaire aurait enregistré trois décès successifs, le premier cas le 9 septembre, le second, le 21 du même mois et le dernier cas, ce mardi 23 septembre 2014. Cet état de fait avait commencé à attirer l’attention des autorités qui ont voulu pulvériser la maison et isoler les autres membres de la famille.
A suivre….
Mariam Diallo pour Afrinews