Arrestation brutale de Foniké Menguè et Cie: colère des partisans du FNDC dans la rue

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Des violences ont éclaté à Conakry notamment sur l’axe Hamdalaye-Bambeto-Cosa-Sonfonia dans la commune de Ratoma où jeunes protestataires partisans du front national pour la défense de la Constitution (FNDC) livrent un combat sans merci contre des éléments des forces de l’ordre. Des affrontements qui se sont soldés par de nombreux blessés, des arrestations et des dégâts matériels considérables.

Les manifestants érigent des barricades, brûlent de pneus et autres objets sur la voie publique. Les forces de l’ordre répliquent avec du gaz lacrymogènes et recours parfois aux armes létales pour tenter de rétablir l’ordre. Par endroit, les deux camps s’échangent de jets de pierres. Plusieurs blessés par armes à feu et de projectiles ont été admis dans des cliniques et autres structures sanitaires de la zone. Des informations recueillies auprès de certaines cliniques, certains blessés ont eu de traumatisme cranio encéphalique avec notion plaie traumatique frontale, des fractures et des égratignures.

Au micro de notre reporter ce 06 juillet 2022, Mamadou Kadialiou Bah qui se dit militant de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a justifié la colère des jeunes sur l’axe de la démocratie.

“Nous sommes sortis manifester contre l’arrestation brutale des responsables du FNDC: Oumar Sylla (Foniké Mongué), Mamadou Billo Bah et Alpha Midiaou Bah (Djanii Alfa). Les affrontements ont éclaté lorsque des agents des forces de l’ordre sont venus nous agresser en lançant du gaz lacrymogènes et avec des tirs à balles réelles. Ils ont blessé certains de nos amis et d’autres ont été arrêtés. Ils utilisent les armes à feu pour réprimer des manifestants qui n’ont que leurs mains et leur bouche comme arme. Ils nous préfèrent des injures et parfois même à caractère ethnique. La protestation va se poursuivre tant que nos leaders ne seront pas libérés”, nous a-t-il confié non loin du rond point de cosa.

Les agents des forces de l’ordre n’ont pas accepté de répondre aux questions des journalistes sur le terrain arguant qu’ils n’ont pas été autorisés par la hiérarchie.

Le gouvernement à travers un communiqué de son département en charge de la sécurité et de la protection civile a dénoncé de graves troubles à l’ordre public qui selon lui ont fait de nombreux blessés dont 17 policiers et des véhicules des forces de l’ordre endommagés tout en ignorant le cas des protestataires arrêtés ou blessés.

Des ONG de défense des droits de l’homme, des acteurs politiques et des institutions internationales exigent la libération de Foniké Menguè Compagnie.

Youssouf Keita 




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