A cinq ou quatre jours de la fête de Ramadan l’heure est déjà aux préparatifs. Il se constate que les marchés de Conakry sont débordés d’acheteurs d’habits et des chaussures. Les mères de familles demeurent les plus vues au négoce avec les vendeurs sur les prix des articles désirés. Comme d’habitude, cette fois encore tout est excessivement coûteux. Malgré la cherté, les achats s’effectuent quand même. Une possibilité souvent précédée de plusieurs minutes de discussion autour des prix entre acheteurs et vendeurs.
Le marché de madina est le lieu de préférence de nombreuses personnes qui cherchent à acheter des parures. Actuellement, la clientèle est non seulement en hausse mais aussi les vendeurs. Un peu partout sur ce grand marché des habits, chaussures et autres objets en lien avec la fête en vue sont visibles. Nombreux sont des parents qui se dépêchent à trouver des parures neuves pour leurs enfants.
L’accomplissement de ce devoir n’est pas chose aisée pour la plupart d’entre eux. En cause, la cherté des prix. Une paire de chaussures pour enfants se vend entre 40.000 et 80.000 francs guinéens. Quant aux habits, toujours pour la même couche sociale, les prix vont de 80000 à 140000 francs guinéens par complet.
Les habits et chaussures seulement ne suffisent pas pour satisfaire un enfant le jour de la fête. Au delà, il va falloir lui trouver également d’autres objets notamment une casquette, une paire de lunettes et une montre en pacotille.
Les prix d’habits et des chaussures pour adolescents sont un autre casse-tête. Un pantalon “jean” se négocie dans l’intervalle de 70.000 et 95000 francs guinéens, une paire de chaussures dans l’intervalle de 150000 et 200000 francs guinéens et un t-shirt ou une chemise de marque “original” dans l’intervalle de 60 et 75000 francs guinéens.
A madina, certains vendeurs ont changé d’articles. Tenant compte de la grande clientèle qu’il y’a actuellement autour des habits et chaussures, ils en sont devenus marchands. Les étalagistes des jouets d’enfants, des bracelets, des lunettes et montres pacotilles, des tombolas… sur les espaces publics naissent de plus en plus. Chacun profite du peu de temps qui reste avant la fête pour se faire des billets de banque.
La plupart de clients qu’on rencontre ne cherchent pas des habits pour eux-mêmes. Leur souci c’est de satisfaire leurs enfants. Tout porte à croire que le grand engouement que connaissent actuellement les marchés sera continuel jusqu’au dernier jour du mois de ramadan.
Oury Nombokelen Bah pour Afrinews