Aboubacar Sylla réitère que le bail du port autonome de Conakry est bénéfique à la Guinée

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Alors que les travailleurs du port de conakry poursuivent leurs manifestations de colère contre son bail, le ministre en charge des transports a encore tenté de se montrer convaincant là-dessus ce mercredi. Invité dans une émission de la radio Lynx fm, son intervention a porté sur cette affaire qui fait assez de bruit tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Pour Aboubacar Sylla, les avantages à tirer de la concession du port autonome de Conakry à une société turque sont immenses.

Il se revèle que nombreux sont des guinéens qui n’ont pas apprécié la concession d’une partie du port à la société Albayrak pour une durée de 25 ans. Mais dans le camps du Gouvernement c’est perçu à l’inverse. Là on est sûr qu’il s’agit d’un bail qui serait bénéfique à la Guinée et à la population. D’ailleurs c’est que le ministre des transports a sans surprise soutenu dans l’émission “œil de Lynx” à laquelle il a pris part ce matin. Concernant les manifestations à répétition au port autonome de Conakry depuis sa mise en bail, Aboubacar Sylla indique qu’il ne comprend pas le motif qui pousse les auteurs à agir de la sorte.

Pour le porte-parole du Gouvernement le port autonome de Conakry ne rapporte rien actuellement à l’économie nationale. Mais il a rassuré que sa concession à une société portuaire privée va changer la donne. Pour se justifier, il a étalé ce à quoi le pays peut s’attendre en termes de recettes pendant les 25 ans de durée du bail: << Le repreneur va verser dans les caisses du trésor public comme ticket d’entrée toute suite dans les semaines à venir 15 millions de dollars. Il va continuer de payer à l’État guinéen pendant les 25 ans de la concession à moins 13 millions de dollars chaque année. Est ce qu’on peut faire de comparaison entre les revenus procurés par un tel port et les revenus que nous procure le port actuel. Cette concession n’a que des avantages pour le Gouvernement guinéen et pour le peuple guinéen parce qu’effectivement elle permet de procurer des ressources qui vont jusqu’à 330 millions de dollars pendant la durée de la concession à l’État guinéen contre 0 à l’heure actuelle.>>

En réponse à une question parlant des marchés de gré à gré, Aboubacar Sylla a d’abord reconnu que ça a été le cas pour le port autonome de Conakry avant de terminer par rappeler que le code guinéen des marchés autorise le gré à gré pour un contrat d’urgence immédiate: << Les marchés de gré à gré sont bien prévus dans le code…>>, à ce niveau il a vite été interrompu par l’un des journalistes qui l’interrogeaient pour dire que les marchés de gré à gré sont seulement pour les contrats en dessous de 40 millions de dollars. A son tour, il n’a pas tardé à répliquer: << Vous vous trompez. Le gré à gré n’est pas conditionné par le montant du contrat. Et là si vous voulez je vous dirai que c’est un contrat à 0 franc parce que l’État ne débourse pas 1 franc. Bien sûr on l’assimile à un marché public mais ce n’est pas un contrat où l’État vient payer le fournisseur ou le prestataire qui réalise le contrat.>>

Si aux yeux de plusieurs guinéens la société turque à laquelle le port autonome est cédé n’a fait nulle part dans le monde des prestations réussies, le patron du département des transports la considère par contre comme un atout pour la Guinée. Au delà des recettes qu’elle est censée apporter au pays à partir dudit port, elle s’engage à construire une ligne de métro-bus dans la ville de Conakry. Ce qui pousse davantage Aboubacar Sylla à juger utile la coopération entre l’État et le nouvel occupant du port autonome de Conakry.

Oury Nombokelen Bah




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