En marge de la célébration du soixantième anniversaire de l’indépendance de la Guinée le 02 octobre 2018 au stade du 28 septembre, notre reporter a rencontré un jeune membre du mouvement sékoutoureïste pour parler du sens de cette fête, la création de son mouvement et ses objectifs.
Lisez:
Bonjour M. Diané. Présentez-vous à nos lecteurs.
Je suis Ibrahima Diane, juriste et jeune activiste
Vous êtes membres du mouvement Sekhoutoureïste, est-ce qu’on peut savoir le but de la création de ce mouvement ?
Je vous remercie de cette opportunité qui m’est offerte pour parler du but de notre mouvement, il émane de l’initiative des jeunes venant diverses couches sociales. C’est un mouvement révolutionnaire majoritairement jeunes, qui pensent que la Guinée pour son progrès doit raisonnablement et obligatoirement assumer tout son passé et s’en servir comme tremplin pour mettre en route le don de soi, l’amour de la Patrie, un développement socio-économique harmonieux et durable.
Vous avez organisé récemment un carnaval, l’objectif c’était quoi?
Ce n’est pas seulement le carnaval que le mouvement sékoutoureisme a organisé, nous avons fait beaucoup d’événements au cours de cette année à savoir: la commémoration du rappel à Dieu du camarade Ahmed Sekou Touré le stratège (Paix à son âme ), l’organisation d’une marche pour l’intégration Africaine avec pour slogan ” une Afrique sans frontières “, une journée consacrée à l’assainissement du Palais du Peuple, la projection d’une vidéo à l’hôtel Mariador Palace sur l’arrivée du Général Dégaules et les discours des camarades Ahmed SEKOU Touré et Saïfoulaye Diallo, le nettoyage du mausolée du camarade Saïfoulaye Diallo, lecture du saint coran à la mémoire du camarade Saïfoulaye Diallo à la présence des familles biologique et politique et du premier iman de la grande Mosquée, la marche de la dignité et de liberté suivi d’un concert géant et coupure du gâteau des 60 ans du non d’où le slogan” 60 fois non”. Cet événement a connu une grande participation de la jeunesse, des hommes de médias, des radios, télévisions publiques et privées nationales et internationales et dont je profite pour les remercier.
Quel bilan tirez-vous des 60 ans de l’indépendance de la Guinée?
En 60 ans d’indépendance, on pourra dire que le pays a atteint l’âge de la sagesse et cela malgré que nous ayons connu des moments douloureux et glorieux avec les différents régimes qui se sont succédés. L’espoir est permis si nous essayons de tourner la page et se consacrer aux défis qui nous interpellent.
Votre message à l’endroit du peuple de Guinée?
Mon message à l’endroit de mes compatriotes de l’intérieur comme de l’extérieur est axé sur le renforcement de la cohésion sociale, la paix, la justice, l’éducation, la solidarité, le patriotisme, le travail et le pardon. Car notre pays regroupe une couche juvénile majoritaire et de femmes qui se battent pour le bien être. Nos autorités doivent prendre en compte les cris de cœurs de ces couches citées ci dessus.
Pour clore, je dirai qu’un peuple qui n’assume pas son histoire, est un peuple que ne connaitra jamais le progrès, un peuple qui se fait conter sa propre histoire par un autre est un peuple désinformé, voir désorienté. Nous devons récrire nous-mêmes notre histoire et l’enseigner, car elle est belle, plein d’enseignement et de fierté, célébrons donc notre histoire.
Vive la Guinée,
Que Dieu bénisse la guinée et les guinéens.
Camarade salut !
Merci.
Je vous remercie.
Entretien réalisé à Conakry par Abdoulaye Maci Bah
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