La corruption et les magouilles sont loin de se démarquer du système éducatif guinéen. A moins de 24h du lancement officiel du baccalauréat unique session 2018, plusieurs candidats de cette école privée située au quartier keitaya, préfecture de dubreka ont été soumis à un chantage. Pour les obliger à verser quelques sommes d’argent, des cartes sans photos mais contenant leurs renseignements nécessaires leur ont été tendus hier matin. Une manière de leur faire croire que leurs badges sont erronés. Par cette méthode, les responsables de l’établissement espéraient se remplir les poches. Mais cet après midi, avec l’excès de la colère des concernés, ils ont été en possession de leurs cartes sans aucune anomalie là-dessus.
L’école en question est à sa deuxième année de fonctionnement. De par la grandeur de ses bâtiments et de l’effectif des élèves, elle est déjà vue comme étant les plus grands établissements de Keitaya. Jusqu’à ce matin bon nombre de ses candidats croyaient toujours leurs cartes d’examen erronées. Mais après avoir mis la pression ils ont finalement su que la première version portée à leur connaissance était fausse.
Sékou Keita faisait partie de ceux dont les cartes présentées hier étaient sans photo. Ce mardi, il était furieux contre le censeur de son établissement. Par peur d’avoir des ennuis à son centre d’examen, il tenait à être rassuré qu’il pourrait participer à l’évaluation. Au bout de plusieurs minutes, la bonne carte lui a été remise en échange de 5000 FG. Ça été le cas pour les autres qui étaient dans la même situation que lui.
A rappeler que pour la prise des photos mises sur les cartes d’examen chacun des candidats avait déjà payé en début d’année scolaire 15000 FG. Ce qui veut dire qu’en principe ils devraient récupérer ces cartes sans aucune condition.
Photo à la UNE: archives
Oury Maci Bah