La Tunisie est l’un des pays où la religion dominante est l’islam. En ce mois de ramadan c’est interdit à toute personne de manger et boire publiquement. Une mesure que dénoncent les ONG de défense de la liberté de conscience et de religion. Elles estiment que c’est contraire aux exigences des libertés individuelles. Pour exprimer leur ras-le-bol, elles ont adressé un courrier au ministère tunisien de l’intérieur, demandant la levée de l’interdiction de manger en public durant les heures du jeûne.
En cette période de Ramadan ne pas manger ni boire la journée en public est une obligation en Tunisie. Cette décision s’applique sur toute personne vivant sur le territoire tunisien. Dans le pays tous les lieux de festin sont fermés actuellement pendant la journée. Tout non jeûneur qui se montre est immédiatement mis aux arrêts. Dans le but de mettre terme à cet état de fait, un collectif des organisations de défense de la liberté de conscience et de religion est monté au créneau. Il appelle les autorités au respect de la laïcité en rassurant que la constitution tunisienne ne rend pas le jeûne obligatoire.
Du côté des non musulmans la lutte entreprise par ce collectif est jugée salutaire. Étant les plus frappés par les effets de la mesure qui interdit de manger la journée en ce mois de Ramadan, ils désirent vivement voir la donne changer. Chose qui ne sera pas aisée surtout dans un pays où la religion islamique a une grande influence.
Cette lutte pour la défense de la liberté de conscience et de religion commence déjà à avoir de soutien. L’un de ceux qui apprécient l’initiative est Ahmed Shaheed, rapporteur des Nations-Unies sur la religion. Mais pour le moment rien ne rassure que la suite sera favorable.
Youssouf Keïta pour Afrinews