L’histoire de la Guinée indépendante a été une longue suite d’espoirs déçus, d’occasions manquées et de promesses non tenues par ses dirigeants, pour bâtir une nation unie, démocratique et prospère.
Malgré des richesses naturelles fabuleuses et un potentiel humain important, la succession de régimes dictatoriaux et le concours de certains politiciens véreux, n’ont produit qu’un pays saccagé et ruiné, une population misérable et une jeunesse abandonnée à elle-même, dans un Etat presque inexistant où règne l’arbitraire, la violence et l’impunité.
Après les luttes populaires de 2006, 2007 et 2009 contre la mal-gouvernance et la misère, notre pays s’est engagé dans une difficile transition pour le retour à l’ordre constitutionnel qui, par des élections présidentielles pluralistes en 2010, a conduit à la mise en place d’un pouvoir civil élu.
Trois (3) ans après, force est de reconnaitre qu’aujourd’hui plus que jamais, les espoirs du peuple de Guinée de vivre le changement auquel il aspirait sont déçus. L’unité nationale est désintégrée avec un corps social meurtri, divisé, au repli identitaire et aux liens séculaires effrités. La vie politique est polarisée autour de partis politiques ou de mouvances regroupées le plus souvent sur des bases communautaires au mépris de la constitution. L’administration est inefficace, l’économie chancelante, la justice dépendante et l’Etat de droit malmené dans le contexte d’une mal-gouvernance et d’une incurie chroniques.
Face à cette situation, nous avons hélas une opposition mal organisée, manquant cruellement de sincérité et de solidarité. Le débat politique est presque inexistant pour poser clairement les véritables problèmes d’une Guinée, richement dotée par la nature. Malheureusement, plus de cinquante cinq (55) ans après l’accession à la souveraineté nationale, le pays reste un des plus misérables et plus corrompus d’Afrique voire du monde.
La transition qui durait depuis décembre 2008 s’est officiellement refermée en janvier 2014 par une fracassante et peu honorable rentrée parlementaire. A cette triste occasion, la classe politique guinéenne a montré le peu de soucis qu’elle faisait des préoccupations vitales des populations meurtries et désemparées. Si l’on veut sortir la Guinée définitivement du marasme sociopolitique, il est indispensable que les forces politiques réellement attachées à l’unité de la nation et à son devenir, unissent leurs efforts. Elles doivent à cet effet constituer un puissant mouvement intégrateur de tous les Guinéens, sans distinction de communauté, de région ou de condition sociale afin de la mettre sur la rampe de la gouvernance démocratique.
S’inspirant de l’expérience récente et du constat d’échec du système politique guinéen, les partis politiques initiateurs de cette réflexion, convient tous leurs pairs de l’opposition extra parlementaires, à unir leurs moyens et actions, au tour des valeurs éthiques : de probité, de fraternité, de vérité, de sincérité, de transparence, de solidarité, d’équité et de justice sociale pour un Etat de droit en Guinée.
Fermement attachées au caractère unitaire et indivisible de la Guinée et sincèrement engagées dans la lutte pour le changement démocratique véritable, ces entités devront, dans le respect de leur personnalité morale, décider ensemble dans les jours à venir de la démarche à suivre à travers une charte, un règlement intérieur et un code de bonne conduite fondateurs qui les fédéreront au tour des objectifs clairs, précis et concis ; des structures efficientes et des règles et principes préétablies.
Ceci, pour réussir à regrouper le maximum d’organisations politiques, ne partageant pas la manière dont le pays est géré et soucieuses de redonner de l’espoir et à réconcilier les Guinéennes et les Guinéens autour d’un autre choix démocratique crédible.
C’est pourquoi, ils invitent tous les partis politiques de l’opposition extra parlementaires épris de patriotisme à fonder ensemble ce grand mouvement dénommé COORDINATION de l’OPPOSITION EXTRA-PARLEMENTAIRE, en abrégé «C.O.E.P.», dont les textes fondateurs seront publiés les prochains jours. Ce, pour qu’en synergie avec les autres acteurs politiques et sociaux, nous relevions ces défis.
Fait à Conakry le lundi 14 Février 2014
Ont signé :
Le BL : le Bloc Libéral,
L’UFD : L’Union des Forces Démocratiques,
L’UNR : L’Union Nationale pour le Renouveau,
Le PPG : le Parti du Peuple de Guinée
Le Parti CADRE : le Congrès Africain pour le Développement et le Renouveau
Les DG : les Démocrates Guinéens
Le PGDP :
L’ADN :
Le PUD :