Conakry- Depuis le lundi dernier, une vague des violences sans précédente ont éclaté dans la région forestière. Ces violences qui ont une allure intercommunautaire entre Koniakés et Guerzés ont pris une connotation confessionnelle. Cela a engendré beaucoup des victimes et des dégâts matériels importants, a appris Afrinews.org
D’après les sources hospitalières il y aurait eu une cinquantaine de morts, des centaines de blessés, plusieurs concessions pillées et lieux de cultes calcinés. Au nombre des victimes blessés, on note le patriarche de Nzérékoré qui a été pris en partie.
Suite à cela donc, nous avons joint au téléphone, le président de l’OGDH qui n’a pas du tout caché sa colère et son indignation par rapport aux multiples violations des droits de l’homme enregistré dans cette région. Donc, il a préconisé la lutte contre l’impunité pour que réellement les violations des droits de l’homme cessent dans le pays.
‘’C’est l’impunité qui est à la base de tout ça. Nous disons que l’impunité est le terreau ou pousse le crime. Il faudrait que l’impunité cesse ou que ça diminue. Ceux qui commettent les crimes doivent être traduits devant les juridictions. Et il faut que ces juridictions là soient crédibles. Il faut que les juges soient indépendants et qu’ils puissent juger selon leur intime conviction’’ a martelé Dr Thierno Madjou Sow.
Pour asseoir sa conviction, il a rappelé les violences répétées enregistrées en Forêt depuis 2010 à savoir Zogota, Galapaye, Saoro en haute Guinée entre les deux tours des élections présidentielles à Siguiri et à Kouroussa qui ont tous marqué la situation sociopolitique du pays et qui sont restées impunies.
Puis d’ajouter qu’ ‘’Il faut craindre la généralisation de ces violences dans tous le pays parce que regardez ce qui se passe aujourd’hui dans la région forestière c’est extrêmement grave et ces violences est une cruauté inimaginable. Egorger des êtres humains et les jeter dans le feu c’est le sommet de la barbarie. Ça démontre vraiment une haine extrêmement élogieuse. Cela ne doit se faire dans aucun pays et il faudrait que cela cesse’’, martèle-t-il.
Malick Diallo pour Afrinews