Guinée: Revue de presse de la semaine du 15 au 19 octobre

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CONAKRY – Nous avons lu pour vous cette semaine dans les colonnes des journaux, les sujets axés sur la recomposition de la CENI, l’augmentation de salaires des fonctionnaires, le hadj, l’expulsion de 26 maliens du pays et l’élimination du Syli national de la CAN.

La recomposition de la CENI fait encore couler beaucoup d’encre dans la presse nationale. A propos, Le Standard dans sa parution N°142 du 16 octobre titre, recomposition de la CENI, bataille rangée autour des 10 places accordées à l’opposition. Selon le journal, pour avoir bravé le pouvoir dans la rue à coups de conférences de presse, l’ADP et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition ont cru devoir s’octroyer la totalité de ces 10 places. Une démarche qui est loin d’être partagée par les autres alliances se réclamant, elles aussi de l’opposition. Mais au-delà de ce constat, le journal se pose quand même la question de savoir sur quels critères ils se sont basés pour procéder à la répartition de ces places tout en donnant un exemple. ‘’ La Géci de Fodé Mohamed Soumah, un parti qui a pris part au premier tour de la présidentielle de 2010, a été écarté au profit des partis comme l’UFC d’Aboubacar Sylla ou les Nouvelles Forces Démocratiques, qui n’ont participé à aucune élection en Guinée.’’ Et en guise de conclusion, le journal mentionne que même si la Géci a été rétablie dans ses droits le lundi 8 octobre à la place du PUD de Ditinn Diallo qui aurait refusé de se retirer du CNT, la bataille autour des 10 places de l’opposition ne fait que commencer et laissera inévitablement des traces indélébiles. ‘’ Comme pour narguer les autres tendances de l’opposition, l’ADP et le Collectif ont déjà rendu publique la liste de leurs représentants au sein de la CENI. Quatre anciens commissaires en font partie : Pathé Dieng UFDG, Abdourahmane Telly Touré UFR, Mame Sia Tolno PPG, Thierno Saidou Bayo PS.’’

L’Indépendant dans son N°1008 du 18 octobre titre lui aussi, recomposition de la CENI, Aboubacar Sylla accuse Alhassane Condé de créer la confusion avant de rapporter les propos de ce dernier : ‘’ C’est le ministre Alhassane Condé qui a pris la responsabilité de créer toute cette confusion pour compliquer la tâche et nous ramener en arrière.’’ Selon Aboubacar Sylla continue le journal, c’est le ministre qui incite et encourage tous les partis politiques à aller déposer leurs listes en disant que l’opposition est plurielle. Or d’après M. Sylla, l’opposition guinéenne se résume aujourd’hui à l’ADP et au Collectif qui a toujours réclamé à son corps défendant la recomposition paritaire de la CENI.

La Source dans son N° 01 du 15 octobre titre à propos, Nouvelle CENI, le choix des dix membres divise l’opposition. Le journal rappelle que le Collectif et l’ADP ont déjà désigné dix représentants pour la CENI au même titre que d’autres. ‘’ M. Ditinn Diallo du PUD qui a été écarté à la dernière minute a aussi déposé sa liste. Le Bloc de l’opposition constructive BOC, qui est beaucoup plus proche du pouvoir a aussi fait sa liste de dix membres sans oublier les partis membres du club des Républicains, se réclamant du Centre, ne sont pas en reste. Le parti Guinée pour tous de Kassory Fofana, l’UPG de Jean marie Doré et le parti Afia de Dr Saliou Bella sont aussi intéressés. La liste est longue.’’ Une multiplicité de listes qui fait dire au journal que cela témoigne on ne peut plus clair, que la recomposition de la CENI demeure préoccupante. ‘’ Ne s’achemine-t-on pas vers une nouvelle crise politique majeure en Guinée ‘ Vingt deux mois après la présidentielle de novembre 2010, la transition semble avoir encore de beaux jours devant elle en Guinée.’’

Pour ce qui est de l’augmentation de salaires des fonctionnaires, L’Observateur dans son N° 616 du 15 octobre titre, hausse de 10 pour cent de salaire des travailleurs, le syndicat n’en veut pas. Le journal note essentiellement que le mouvement syndical guinéen a émis des réserves sur la proposition du gouvernement relative à l’augmentation de 10 pour cent de salaires des fonctionnaires. Le journal rapporte également les dits des centrales syndicales à propos. ‘’S’exprimant au cours d’une réunion à la Bourse du Travail, les huit centrales syndicales ont fait le point sur la proposition du président guinéen en décidant de lui notifier par écrit le rejet de cette hausse de 10 pour cent, que les centrales trouvent dérisoires.’’ Les syndicats voudraient que les négociations se poursuivent autour de la question afin que les points soient accordés. Car eux qui réclament 200 pour cent ne peuvent se contenter de 10 pour cent disent ils.

La République dans sa parution N°375 du 19 octobre titre sur la même question, revalorisation des salaires, 200 pour cent réclamés pour les travailleurs, les syndicats jurent que ce taux est inférieur aux 5 millions 233. 500 francs guinéens pour supporter le coût de la vie. Cette information, le journal dit la tenir de Mamadou Saliou Diallo, secrétaire général de l’union nationale des syndicalistes e Guinée qui a déclaré : ‘’ Nous avons évalué le prix du poisson, le prix du piment, du quinquéliba. Nous sommes passés ensuite au riz et à tout ce qui s’ensuit. Nous avons pu déterminer une frange de 99 mille 500 francs guinéens comme salaire pour qu’un fonctionnaire puisse vivre par jour. Sans avoir honte, sans avoir à quémander. Ensuite, nous avons fait cette évaluation sur la base de 30 jours du mois. Nous avons essayé d’ajouter des compléments de salaire. Nous avons vu que le salaire doit monter à 5 millions 233 mille 500 francs guinéens.’’ Expliquant outre mesure le pourquoi de la faiblesse des 200 pour cent réclamés, le syndicaliste continue : ‘’C’est ce qui nous a donné cette plateforme et nous avons essayé de la comparer à l’assiette salariale d’aujourd’hui. Nous avons vu dans le cas de la hiérarchie A avec le grade 7, échelons 4, si l’intéressé est enseignant, il se retrouve à 300 pour cent d’augmentation par rapport au 5 millions 233 mille que nous avons demandés. Donc les 200 pour cent réclamés sont déjà en dessous.’’ En répondant aux autorités guinéennes qui soutiennent que le pays n’est pas à mesure de faire une telle augmentation de salaire, les responsables syndicaux pensent que : ‘’Les budgets de fonctionnement des départements sont exorbitants. Et ceci doit être revu à la baisse pour améliorer les conditions de vie et de travail des fonctionnaires guinéens. Il ya des lignes dans le budget, il suffit qu’on les ferme ou qu’on les réduise de façon raisonnable pour que la contrepartie soit balancée sur les traitements des salaires des travailleurs.’’ Persiste Mamadou Saliou Diallo.

La Nouvelle Elite dans son N°92 du 19 octobre titre lui, revendications salariales, le syndicat hausse le ton, le gouvernement résiste, le FMI arbitre. Dans ses colonnes, le journal fait un bref rappel de la situation des travailleurs et du gouvernement avant l’obtention du PPTE avant d’en venir à la situation actuelle. ‘’ Si l’embarras du gouvernement est une réalité indéniable, il ne faut pas non plus oublier que le bas salaire est un facteur favorisant de l’affaiblissement de l’administration publique par l’absentéisme et la corruption.’’ Alors que faire s’interroge le journal qui pose quand même la troisième équation. ‘’ Devant l’urgence, un troisième acteur jusque là observateur de la scène est descendu dans l’arène pour arrondir les angles entre le gouvernement et les syndicats. C’est le FMI qui à travers sa représentation locale a conféré avec les syndicalistes pour tenter de les ramener à la raison.’’ Selon le journal, les jours à venir risquent d’être compliqués. ‘’ Le gouvernement a fait l’effort de passer de 10 pour cent à 15 pour cent sans que cela n’ait grâce aux yeux des syndicats pour qui on est encore loin du compte. Les jours à venir s’annoncent donc pleins d’incertitudes pour les pouvoirs publics et les syndicats. Que dire pour les populations qui risquent de payer les frais d’une éventuelle rupture de la trêve sociale ‘’’

A propos du Hadj 2012, Le Lynx dans son N° 1070 du 15 octobre titre, Hadj 2012, la sainte pagaille ! en guise de rappel ; le journal note que comme les précédents, le hadj 2012 fait beaucoup de bruit et de mécontents. Cette année encore, l’organisation laisse à désirer. Au total 7500 guinéens sont admis pour le hadj. La ligue prend en charge 2500 pèlerins, les différentes agences se partagent les 5000 places. Mais voilà que la ligue a déjà consommé son quota et même fait plus de 100 dépassements. ‘’Depuis lundi 8 octobre, la ligue avait déjà eu 2632 passeports visés, soit un dépassement de 132 personnes.’’ Abordant la question des visas, le journal parle d’abus. ‘’ Les visas des pèlerins retardent. Un doigt accusateur pointe directement la commission visa, dont les membres auraient abusé de la confiance de leur président en tripatouillant les dossiers comme bon leur semble.’’ De confusion en confusion, relève le journal, jusqu’au 12 octobre, des gens étaient encore dans l’attente de leur voyage et il était même question de vols spéciaux.

L’Observateur dans son N° 616 du 15 octobre a aussi abordé le sujet en titrant, centre islamique de Donka, Antonio Souaré au secours des futurs pèlerins ! Et le journal d’écrire. ‘’ Outre des problèmes d’organisation au niveau du Secrétariat général aux affaires religieuses avec notamment un nombre de candidats supérieur à celui qui était prévu, l’une des principales causes de cette situation est à chercher du côté du ministère chargé de la sécurité. Plus précisément la direction centrale de la police de l’air et des frontières où, depuis un certain temps, l’obtention régulière d’un passeport relève du parcours du combattant.’’ Sur les problèmes : ‘’Les deux ou trois machines servant à confectionner les documents de voyage ont connu quelques dysfonctionnement ces derniers temps, les autres étant inutilisables depuis belle lurette.’’ Sur le sauvetage : ‘’ Quand les autorités concernées sont arrivées à la conclusion que le retard dans la délivrance des passeports était sur le point de provoquer l’irréparable, ce fut d’abord la panique. Les premiers moments de désarroi passés, les services concernés ont jugé nécessaire de lancer un SOS vers la société Oberthur Technologies dont le représentant sur place est Antonio Souaré qui va débloquer la situation en dépannant les machines grâce à l’expertise d’Oberthur Technologies.’’

En ce qui concerne l’expulsion de 26 maliens du pays, L’Indépendant dans son N°1008 du 18 octobre titre, immigration, 26 maliens soupçonnés de connexion avec la rébellion expulsés de la Guinée. Une expulsion menée par les services de la gendarmerie selon le journal. Il leur est reproché d’avoir des connexions avec la rébellion qui sévit au nord du Mali. ‘’Ces gens sont de la communauté sonrhaï et parmi eux figurent de nombreux jeunes et un vieil homme de 70 ans. Ils ont été gardés dans les locaux de la gendarmerie de Matam pendant une semaine avant leur expulsion.’’

La Nouvelle Elite dans son N°92 du 19 octobre titre à propos, Guinée/Mali/ Expulsions, l’effet boomrang de la crise ‘ A l’entame, le journal écrit que des maliens sont devenus persona non grata en Guinée… Si les faits dont on leur reproche sont avérés, il faut s’en inquiéter mais aussi s’en réjouir. ‘’S’inquiéter car cela voudrait dire que les djihadistes ont infiltré les villes de la sous région. Se réjouir parce que l’opération signifierait que les services de renseignement de la Guinée sont efficaces et que le pays d’Alpha Condé ne tient pas à vivre ce que les Maliens sont entrain d’endurer comme souffrance.’’

Sur le dernier sujet de cette revue qui est l’élimination du Syli national de la CAN, Le Démocrate dans son N°631 du 16 octobre titre, éliminatoires CAN 2013, le Syli de Guinée passe à la trappe. Au stade Seyni Kountché de Niamey, le Syli national de Guinée s’est incliné 0-2 face au Mena du Niger. Une défaite synonyme d’élimination pour la bande à Ibrahima Traoré. Revenant sur le match aller, le journal dit que le score de un but seulement en faveur de la Guinée était dû à la pelouse du stade du 28 septembre qui était en piteux état. Quant au match retour au Niger, le Syli a été battu par le Mena toujours selon le journal à cause des nombreuses défections au sein du Syli pour cause de blessure ou des cas de force majeure.

L’Indépendant dans son N°1008 du 18 octobre, lui, titre, après avoir raté le coche de la CAN, le Syli pourra-t-il rebondir en éliminatoires du mondial 2014 ‘ Cette question est selon le journal la question pertinente que beaucoup se posent aujourd’hui surtout les supporters du Syli qui ont encore du mal à digérer l’élimination surprise de leur onze de la CAN par le Mena du Niger, une équipe qu’on croyait pourtant à sa portée. ‘’ C’est le Brésil, on le sait qui a été désigné par la FIFA pour accueillir en 2014 la phase finale de la 20ème édition de la coupe du monde de football. Cinq places sont réservées à l’Afrique lors de ce grand rendez-vous du ballon rond. Dix groupes de quatre ont été constitués dans la zone Afrique au compte du deuxième tour des éliminatoires. La Guinée évolue dans le groupe G, en compagnie de l’Egypte, du Zimbabwe et du Mozambique. Lors de la première journée, le Syli est allé s’imposer 1-0 au Zimbabwe. Pour la deuxième journée, le Syli s’est incliné à domicile 2-3 face aux pharaons d’Egypte. La troisième journée se jouera du 22 au 26 mars 2013. Le Mozambique accueillera la Guinée.’’

Source: Guineenews




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