Je commencerai mes propos par une célèbre citation d’un écrivain panafricain, citation largement commentée au lendemain des indépendances africaines. Et je cite cette phrase parlant des intellectuels africains : « …eux qui devraient être la solution au problème, ce sont plutôt eux le problème… ».
Si hier nous avons condamné le régime de Sékou Touré, dénoncé celui de Lansana Conté pour ses violations des droits humains , diabolisé celui de Dadis et de Sékouba, l’actuel régime aurait dû faire l’économie du désordre, des crimes et des violations graves des droits humains, des textes électoraux et juridiques, tant le peuple de Guinée a souffert.
Mais hélas, les dirigeants actuels du pays, loin de faire la promotion des droits humains, se mettent à les violer, les broyer, les bafouer de la façon la plus cynique possible comme si nous étions au précambrien. Que sont devenus les enseignements que nous avons reçus à la Sorbonne ou ailleurs en Europe M. le président de la République ‘
Les massacres ciblés, guidés et minutieusement préparés par M. Lancey Condé, gouverneur de N’Zérékoré et les cinq ministres dépêchés à N’Zérékoré, ne devraient point demeurer impunis.
Le carnage savamment monté contre les Kpèlès de Zowota est-il le prélude à une série noire que le régime concocte contre l’humanité et les fils du pays ‘ Après les massacres de Cosa en 2000, Galakpaye, Saouro, Lola, N’Zérékoré, Zowota, Siguiri et autres, à qui le prochain tour ‘
La primauté du droit humain doit être de rigueur et que les crimes crapuleux commis sur les paisibles populations de Zowota réveillées au milieu de la nuit, dont certaines raflées, ligotées comme des malfaiteurs sur des camions miliaires, avant d’être mitraillées comme des bandits ne doivent jamais rester impunis. Voilà pourquoi je demande la révocation de M. Lancey Condé, gouverneur de N’Zérékoré, dont la responsabilité morale et administrative est engagée. Je demande aussi la déchéance de Condé Alhassane, ministre de l’Intérieur, et de Nyankoye Lamah, ministre des AE et fils de la région forestière, pour avoir échoué de résoudre la crise pacifiquement…
Je demande aux cadres corrompus jusqu’aux os, de la Forêt, de cesser de sensibiliser et de distribuer de l’argent au nom des ressortissants de la Forêt qui, disent-ils, auraient contribué à venir en aide aux victimes. Je demande humblement au patriarche Hazaly Zogbelemou et ses conseillers, d’arrêter de protéger le gouverneur Lancey Condé qui est le premier responsable des massacres. Pourquoi le protègent-ils ‘ Arrêtez de le soutenir parce que lui et ses marabouts iront tôt ou tard s’expliquer devant une commission d’enquête… ou devant la CPI.
Tous les cadres partis du ministère des Finances, de la direction nationale des impôts, des cabinets privés d’avocats, du Conseil économique et social et des camps militaires, pour des tournées de désinformation et de distribution des biens matériels, doivent, à la lecture de cet article, arrêter leur fourberie. Jamais des sacs de riz et des liasses d’argent n’ont remplacé une vie humaine. Si ces cadres ne cessent pas leur sale besogne, je les citerai nommément dans mes prochains articles, leurs combines seront démasquées et leurs noms seront associés à ceux des criminels dans l’affaire de Zowota.
Au cas où la CPI serait saisie, ils iront tous répondre tôt ou tard devant cette Cour pénale internationale. D’ailleurs, en droit pénal, le receleur fait le voleur. Alors chers cadres guinéens acquis à la cause du pouvoir, embarrassé plus que jamais par les crimes de Zowota, il est temps d’arrêter la campagne d’intoxication à l’intérieur du pays. Laissez nos compatriotes faire leur deuil !
Pour votre information, de nombreuses ONG des droits de l’homme ont déjà été saisies ici aux USA, et elles sont en train de travailler sur le dossier des massacres de Zowota qui expliquent on ne peut mieux la dérive dictatoriale du régime de Conakry cloué au pilori par la communauté internationale profondément indignée par les images choquantes des exécutions sommaires de Zowota.
Vivement que justice soit faite sur tous les crimes commis en Guinée, pour que la nation prospère !
GUINEEACTU/Georges Leonard Sagno