Conakry- Les appuis du Haut commissariat aux droits de l’homme (HCDH) au gouvernement guinéen se multiplient, après l’installation du conseil de discipline au ministère de la sécurité et de la protection civile, ce samedi, c’était autour du département des mines et de la géologie d’être appuyé pour la mise en place d’un observatoire dans les zones minières en proie à des violences, a constaté Afrinews.org
L’Observatoire composé de 42 membres dont 17 femmes, issus de 17 villes (Kankan, Siguiri, Fria, Boké, Kamsar et Lola).
En s’adressant aux membres de l’observatoire, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, Général Bourema Condé représentant son homologue des mines, Abdoulaye Magassouba a fait le mea culpa ‘’le harcèlement se vit au quotidien’’. C’est pourquoi, dit-il: ‘’ Votre mission demande du courage, de l’expérience et de la détermination. On n’a pas besoin de l’intervention des militaires dans les mines, c’est de vous plutôt dont on a besoin. C’est vous qui devez-vous mettre au-dessus des rivalités entre vous dans vos villages, dans vos préfectures pour dire ce qui est la vérité, la faire entendre et la faire accepter par tout le monde. Ainsi, les droits qui sont les vôtres, vous reviendront tout tranquillement. Mais par la force et les menaces, vous tuez la poule aux œufs d’or’’.
Pour sa part, le représentant adjoint du Haut-commissariat aux droits de l’homme (HCDH), Yves Bouk Pessi Bakobasso parle d’un pas important dans la gouvernance minière en Guinée: ‘’En décidant de procéder à l’installation officielle de l’Observatoire national des comités de concertation dans les localités minières (ONCCLM), la Guinée fait un pas qualitatif dans la gouvernance du secteur stratégique des mines. J’invite donc les membres de cet observatoire à faire preuve de responsabilité dans l’exercice de leur mission et à faire surtout des principes des droits de l’homme la boussole de toutes leurs actions. C’est dans cette perspective que vous serez outillés sur les notions des droits de l’homme en générale mais sur comment ils s’appliquent parfaitement dans le secteur des mines’’.
Les violences dans les zones minières sont récurrentes en Guinée. Le ministre Condé n’a pas manqué de rappeler les tristes souvenirs de la SEMAFO à Kinièro, de Zogota à N’Zérékoré, de la fermeture de la SAG à Siguiri,….
Abdoulaye Maci Bah pour Afrinews
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