Sans surprise la consigne de l’opposition est suivie sur cette partie de la ville de Conakry. Par contre, elle n’est pas sentie du côté de l’autoroute “Fidèle Castro” et de la corniche Lambanji-Taouyah. De Hamdallaye à Bambeto où Afrinews a fait un tour ce matin, pas de circulation ni de boutiques et magasins ouverts. Sur la transversale Bambeto-Aéroport, c’est à partir des rails où la circulation est opérationnelle. Les véhicules en provenance de Cosa rallient cette partie de la transversale Bambeto-Aéroport via la route raccourcie qui longe le camps Alpha Yaya Diallo pour finalement pouvoir se rabattre sur l’autoroute.
Le constat révèle que seulement sur le prince où une ville morte ou une manifestation de l’opposition connait d’impacts. Au niveau des autres routes comme Fidele Castro c’est sans effet. Alors que tout est au ralenti en ce lundi de Hamdallaye à Kagbelen en guise de respect et de suivi de la ville morte des opposants au régime en place, le climat est tout autre de Madina au Km 36. À Madina par exemple, le quartier abritant le plus grand centre commercial du pays, les activités se déroulent comme d’habitude.
Mais dans la commune de Ratoma notamment sur la route le prince c’est presque la paralysie totale. Seuls des pickups des services de sécurité et des taxi motos sont fréquents dans la circulation. Quant aux véhicules de transport commun, ils sont invisibles. A certains axes la circulation est complètement à l’arrêt. C’est le cas de Bambéto-Hamdallaye, de Bambeto-Cosa….. Cette nouvelle secousse politique intervient à un moment où le monde musulman s’apprête à entamer le mois de Ramadan. Nombreux sont des guinéens qui s’inquiètent de cette situation. Connaissant les conséquences déplorables que les appels à des villes mortes ou manifestations engendrent le plus souvent, ils craignent d’un début de Ramadan très mouvementé.
Au marché de Lambanji où la vie quotidienne suit son cours normal, la plupart des personnes interrogées sur cette énième ville morte de l’opposition la jugent mal venue. L’approche du mois de Ramadan est la cause évoquée. Toutes les personnes rencontrées ont l’attention concentrée sur comment passer cette période de jeûne que de se livrer à des batailles politiques.
En rappel, Cellou Dalein Diallo et ses paires avaient menacé de reprendre non seulement les villes mortes mais aussi les manifestations. L’exécution de cette menace a débuté ce lundi. Reste à savoir s’ils vont continuer dans cette lancée à deux jours du ramadan.
Oury Nombokelen Bah pour Afrinews