Le gouvernorat de la ville de Conakry interdit la manifestation que le RPG comptait tenir demain. La décision est tombée dans la matinée de ce mardi. Du côté des organisateurs, on se dit déjà prêt à se soumettre à l’interdiction. Jusque-là seules les manifestations pacifiques contre le régime en place étaient refusées par les autorités. Mais aujourd’hui, ces mêmes autorités ont déclaré “non autorisée” une marche qui était annoncée en leur faveur notamment du chef de l’État.
Cette nouvelle interdiction à manifester, cette fois imposée au parti du président de la république, prouve que l’État est ferme dans son élan d’empêcher tout rassemblement sur les places publiques. Pourtant, la constitution du pays autorise les marches pacifiques. Mais cet article a du mal à s’appliquer sur le terrain depuis plusieurs mois. Cette fois, la surprise ce que l’interdiction vise la formation politique au pouvoir.
Tout comme c’est le cas avec les opposants, le régime d’Alpha Condé interdit au parti qui l’a conduit à Sekoutoureya d’organiser demain une marche de soutien en sa faveur. Dès la mise en circulation sur les réseaux sociaux de la lettre d’information relative à cette marche désormais interdite, certains leaders de l’opposition républicaine ont vite fait part de leurs réactions. Pour la plupart d’entre eux, c’est une des manœuvres du pouvoir pour faire croire que tous les partis politiques sont égaux à ses regards.
Contrairement aux opposants, le RPG ne compte pas braver l’interdiction de son initiative par les autorités. Ce qui signifie qu’il n’y aura pas de marche demain. Quant à Cellou Dalein Diallo et ses paires, ils appellent leurs militants à faire de la journée du mercredi une ville morte et à descendre dans la rue le lendemain. Tout porte à croire la marche de l’opposition sera interdite et qu’en réplique la mesure sera rejetée.
Oury Nombokelen Bah