Conakry- Après l’assassinat du président de la section motard de l’UFDG, le député uninominal de Dixinn, Aboubacar Soumah issu de la même formation politique a annoncé ce mardi à la presse qu’il fait l’objet de menace de la part d’un inconnu, a appris Afrinews.org.
L’ancien maire de Dixinn (sous le général lansana conté) dit avoir reçu l’appel du numéro 628 42 25 20 dont-il dit ne pas connaitre dans ses répertoires. Voici une partie de son témoignage devant la presse cet après midi au QG de l’UFDG à Hamdallaye:
‘’C’est ce mardi matin que j’ai reçu à 6h 45 un coup de fil, j’étais encore au lit. J’ai regardé mon téléphone et ne connaissant pas le numéro qui m’appelait, je n’ai pas jugé nécessaire de décrocher le téléphone. A 7h 00, le même numéro m’a appelé, j’ai refusé de décrocher toujours. J’ai mis le téléphone sur la table, je suis allé dans ma toilette. Je reviens vers 7h 33, on m’appelle par le même numéro. Je décroche, une personne me dit, c’est moi Amadou. C’est toi honorable Soumah ‘ Je dis oui c’est moi honorable Soumah. Il dit c’est toi qui est venu nous voir à l’école Excellence de Béhanzin ‘ Je dis c’est bien moi. Il dit c’est toi qui a fait que toute la Guinée a su que nous sommes là.
Aujourd’hui, on nous critique sur toutes les radios et hier tu es passé sur les radios pour dire que nous sommes ceci et cela. Tu as échappé hier soir, mais aujourd’hui, tu n’échapperas pas. Je t’informe que vous étiez les deux programmés. Le premier est déjà tué. Tu seras tué aujourd’hui ou demain matin. J’ai dit, il n’y a pas de problème monsieur. Je lui ai dit, mais sachez une chose, vous ne pouvez pas me tuer.
Comme vous l’avez appris sur les antennes, j’ai été informé par les populations du quartier Béhanzin de la présence des personnes inconnues du quartier dans une école publique qu’on appelle Excellence au quartier Béhanzin. En tant que député, donc représentant du peuple, j’ai jugé nécessaire de faire venir une équipe de radio sur les lieux pour filmer afin de savoir de quoi il s’agissait. L’équipe s’est rendue sur les lieux. Malheureusement, ils n’ont pas voulu communiquer avec les gens. Ils ont même voulu, un moment, confisquer les appareils des journalistes. J’ai ainsi décidé moi-même d’aller voir ces personnes qui étaient là pour savoir de quoi il s’agit. J’y ai été effectivement.
La personne qui m’a parlé au téléphone aujourd’hui, que je ne connaissais naturellement pas de nom, est sortie de la classe, parce qu’ils étaient plus de 200 personnes, l’école était remplie, il m’a dit qu’ils étaient en formation politique et qu’ils venaient du RPG-arc-en-ciel. Et que les autorités directes qui étaient chargées de cela étaient M. Damaro de la présidence et le Secrétaire administratif du RPG-arc-en-ciel. Je dis alors si c’était le cas, nous sommes dans un état d’urgence sanitaire, même les cours de révision sont interdits dans les écoles. Le RPG-arc-en-ciel a un siège national, pourquoi vous n’avez pas utilisé le siège national du RPG pour vos formations politiques ‘ Pourquoi vous êtes là ‘ Les populations sont inquiètes.
(…) Il a continué à me parler en me disant, tous les cadres Soussous qui accompagnent El hadj Cellou et les Peulhs, vous serez assassinés systématiquement par nous car vous êtes là-bas pour chercher du riz. Voilà les propos tenus. Et au moment où il me parlait, je n’avais pas encore appris l’assassinat de M. Diallo. C’est après tout cela que j’ai appelé l’épouse du président du parti, hadja Halimatou, pour lui dire attention, il y a des personnes qui m’appellent pour dire ceci. Ils m’ont même dit qu’ils ont quelqu’un. Hadja me dit, effectivement ils ont tué Amadou Oury Diallo, le président de la section motard du parti. J’ai dit alors ce qu’il me dit, c’est très sérieux’’.
Propos recueillis par Abdoulaye Maci Bah pour Afrinews
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