Conakry- Comme nous vous l’avions annoncé, dans nos précédentes publications, rien ne va à la société de téléphonie mobile MTN-areeba. Le syndicat des travailleurs de la dite société a déclenché un mouvement de grève générale illimité ce lundi 23 juin, a constaté sur place Afrinews.org.
Très tôt le matin, les travailleurs de MTN-Guinée ont rallié les locaux du siège principal de la société. Dans l’ensemble ils ont décidé de déclencher un mouvement de grève pour réclamer l’amélioration des conditions de travail, de l’augmentation des salaires mais aussi protester contre le licenciement de certains de leurs camarades.
Selon, Pépé Francis Haba, premier délégué de la section syndicale de MTN-areeba, « J’ai proposé aux travailleurs s’ils souhaiteraient travailler compte tenu des résultats des négociations obtenus ou s’ils préféreraient rester à la maison. Dans l’ensemble, ils m’ont dit qu’il n’est pas question de continuer le travail, qu’ils préfèrent rester à la maison jusqu’à la satisfaction générale de leur plate-forme revendicative. Il s’agit de l’amélioration des conditions de leur vie, l’augmentation des salaires et des primes. Le plus important, nous demandé un sérieux document que la direction générale a refusé », a-t-il prononcé.
Pour Pépé Francis Haba, il y’a eu plusieurs licenciements environ six personnes. « Nos camarades ont unanimement désapprouvées ça. Suite à cela, nous avons adressé une lettre à la direction générale, à l’inspection générale du travail ainsi que le ministère de la jeunesse et de l’emploi. En plus, Nous avons demandé à toutes les autorités pour que nos camarades qui ont été licenciés à tord puissent rentrer dans leur droit », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre, « La direction reproche à nos camarades d’être dans des fraudes qui sont d’ailleurs non fondées. Personnellement, j’assiste à la plupart des conseils de discipline. Il s’agit tout simplement des ‘’on dit’’ que la direction générale aurait appris dans les quartiers que ces camarades auraient demandé de l’argent au niveau de certains détaillants, ce qui n’est pas trop vu. Beaucoup d’entre eux sont licenciés soit par négligence, soit pour fraude ».
Plus loin, Pépé Francis Haba, a laissé entendre que pour satisfaire la clientèle, ils ont suggéré à la direction générale la mise en place d’un service minimum qui a été rejetté par celle-ci. A l’en croire. «Nous avons adressé un courrier à la direction générale le vendredi dernier, dans le quel nous leur avons demandé qu’on convienne sur les termes d’un service minimum pour le respect de nos clients. Mais malheureusement, la direction n’a pas accepté, elle nous a plutôt menacés devant l’inspection générale du travail en disant cet acte est un abus du pouvoir de notre part. C’est plutôt à la direction de nous proposer cette alternative dans cette situation de crise », a-t-il expliqué.
Pour sa part, la direction générale affirme qu’elle est en négociation avec le syndicat sous l’égide de l’inspection générale du travail. Pour plus d’information sur la situation qui prévaut au sein de la société, elle nous a orientés vers l’inspection générale du travail.
Ibrahima Sory Bah pour Afrinews
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