Des personnes qui ont pris pour habitation les lieux publics sont nombreuses à Freetown. L’une des zones où elles sont fréquentes c’est à estern police notamment le long de la route appelée ” kissi road”. C’est là où ces individus passent jour et nuit quotidiennement.
Parmi les sans abris à Freetown certains sont des mendiants. Abandonnés par leurs familles, ils sont installés sur les emprises des voiries urbaines. Par contre, d’autres ne le sont pas. Ils travaillent mais ils n’ont pas de logements. A chaque nuit, ils étalent leurs nattes ou sacs à filets devant des magasins et boutiques après qu’ils auraient été fermés. Nombreux parmi eux sont dans cette situation depuis des années. Le travail de force tel que transporter des fardeaux à l’aide des charrettes est ce que font la plupart de ces derniers.
Cet état de fait n’affecte pas que seulement la couche masculine. Des femmes sans abris existent également. Pour leurs besoins biologiques comme se mettre à l’aise, les caniveaux sont transformés en latrines. Chacun en profite quand la nécessité s’impose à la vue des passants. Ces sans abris se méfient souvent de la presse. Quand Afrinews a tenté d’échanger avec eux, aussitôt informés qu’il s’agissait d’un média, ils se sont abstenus de tout commentaire. D’après un jeune qui observait la scène entre eux et notre reporter, ces personnes ne répondraient jamais aux questions des journalistes
Malgré le manque d’interlocuteur au sein de ceux-là même qui sont visés par le reportage, Afrinews a continué son constat. Au bout de quelques pas de marche, c’est une jeune mère avec ses deux enfants qui sont vus sur leur petite natte en train de dormir. Juste à côté, tout un tas de saleté. D’un côté, le fossé dans lequel coule une eau bourrée d’impureté dégage une odeur nauséabonde et de l’autre, des tas d’ordures amassés par les balayeurs.
Se réveiller tôt le matin et quitter les lieux sont une obligation pour eux. Avant que le marché ne reprenne son rythme habituel ils auront déjà libéré les espaces occupés. Pour y revenir il faudra encore attendre la tombée de la nuit. Un style de vie devenu fréquent à Freetown pour plusieurs jeunes léonais.
De retour de Freetown,
Oury Nombokelen Bah pour Afrinews.org
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