Scandale/Guinée: la banque mondiale accuse, la primature se défend et trouve un coupable

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Dans un courrier adressé au premier ministre le 20 avril le représentant résidant de la banque mondiale en guinée, Nestor Coffi accuse les autorités guinéennes d’avoir surévalué à plus de 40 millions de dollars le coût d’aide destiné à la prise en charge des factures d’électricité des consommateurs de la catégorie sociale.

“L’une des deux actions proposées dans le secteur de l’électricité est que le gouvernement se charge des factures d’électricité des consommateurs de la catégorie sociale pendant trois mois (avril-juin). Le coût de la facture estimé à 456 milliards GNF (46 millions de dollars) nous paraît surestimé dans le plan, tandis que nos simulations indiquent un total d’environs de 6 milliards de GNF (moins d’un million de dollars) au tarif social actuellement bas de 90 GNF/KWh”, peut-on lire

Face au tollé que cela a créé dans les réseaux sociaux, la primature dirigée par Ibrahima Kassory Fofana s’est vue contraindre de diffuser dans la soirée de ce dimanche un communiqué tout en rejetant la responsabilité de cette situation au ministère de l’énergie.

“La Primature a constaté, avant même la réception des commentaires de la Banque mondiale, que les données fournies par le ministère chargé de l’énergie sont erronées. Dès la publication (nécessitée par l’urgence) du plan, le cabinet du Premier ministre a parallèlement demandé à EDG de revoir les données et de fournir des éléments précis sur le nombre d’abonnés au tarif social, les montants théoriques facturés et les montants effectivement recouvrés.

Ce travail de reprofilage a permis, à la date du lundi 20 avril 2020, soit avant le courrier de la Banque mondiale, de situer le niveau de la prise en charge de la gratuité pour les abonnés au tarif social de l’électricité à 126 milliards GNF (et non 456 milliards GNF comme précédemment indiqué par le ministère de l’énergie) pour le trimestre couvert par le plan de riposte.

Ce chiffre de 126 milliards GNF est maintenant confirmé dans le plan de riposte et met en cause l’estimation elle-même erronée contenue dans les commentaires de la Banque mondiale”.

Mariam Diallo




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