Le retour triomphal du leader de l’Union des Forces Democratiques de Guinée (UFDG) dans la capitale guinéenne après une tournée reussie à l’interieur du pays a fait des jaloux. Plusieurs partisans d’Alpha Condé auraient saccagé le cortège provocant des affrontements entre les deux camps riveaux le 8 et 9 octobre 2015. Deux jeunes sont morts dans des circonstances non éclairées et plusieurs militants de l’UFDG arrêtés.
Alors que le premier tour de la presidentielle aura lieu dimanche 11 octobre, la capitale Conakry a été jeudi 9 octobre le théâtre de violences électorales.
Un bilan plus lourd ?
Il y avait eu entre deux et trois morts, et une dizaine de personnes interpellées et conduites en prison. Mamadou Barry qui réside à Yattaya dans la commune de Ratoma raconte sa mésaventure: “ j’avais fait l’objet d’arrestation ainsi que certains de mes amis, nous avons été malmenés et conduits en prison. Ce sont des agents guidés par des jeunes à la solde du pouvoir qui sont en train d’indiquer les domiciles des responsables locaux de l’UFDG notamment ceux qui sont chargés de la mobilisation”, nous-a-t-il confié.
Coups de feu entendus au grand marché de Madina.
Des jeunes vendeurs de pièces détachées malinkés, l’ethnie d’Alpha Condé, y ont par ailleurs vu leurs conteneurs partir en fumée jeudi lors du passage du cortège de M. Diallo. Vendredi, ces jeunes interdisaient l’accès aux commerçants peuls proches de l’UFDG, selon la même source.
La situation restait également tendue sur l’autoroute Fidel Castro, qui mène de l’aéroport au centre-ville. Des partisans du pouvoir y bloquaient le passage aux automobilistes, voire aux piétons supposés soutenir l’opposition, selon des témoins.
Youssouf keita.