La reprise du dialogue politique inter-guinéen sous l’égide des diplomates occidentaux n’est pas partagée par toute la classe politique guinéenne. Pour la quatrième force politique du pays, le pouvoir doit satisfaire un certains nombre de préalables avant toute discussion avec l’opposition. Elle l’a fait savoir ce vendredi à travers une publication sur page officielle.
“Les conditions pour que le BL prenne part à un dialogue sont:
1-La libération sans condition et définitive de tous ceux ou celles qui sont arbitrairement arrêtés lors des manifestations;
2- Une commission d’enquête indépendante pour toutes les exactions et les tueries des manifestions;
3- Alpha Condé déclare solennellement qu’il renonce à son coup d’État constitutionnel, au referendum, à son projet de 3iéme mandat“.
Plus loin, le parti de Faya Millimono se désolidarise de l’UFDG et l’UFR qui ont répondu à la main tendue du chef du gouvernement “Le dialogue entamé ces jours-ci n’engage aucunement pas le Bloc Libéral et il se désolidarise à ce dialogue tant que ces préalables ne sont pas remplis“, conclut-il.
L’opposition plurielle et la société civile regroupées au sein du front national pour la défense de la constitution (FNDC) multiplient les manifestations de rue contre le projet de changement de la constitution prôné par les partisans de la mouvance présidentielle.
Pendant ce temps, la CENI continue l’enrôlement des électeurs en vue des élections législatives du 16 février 2020 dans un climat de suspicion d’enrôlement de mineurs en haute Guinée.
Youssouf Keita