La prochaine élection présidentielle en République démocratique du Congo est prévue pour le 27 novembre 2016, a annoncé jeudi la Commission électorale nationale indépendante (Céni), avertissant que la tenue de ce scrutin était conditionnée par un certain nombre de “contraintes”.
L’élection présidentielle, à laquelle le chef de l’État Joseph Kabila n’a plus le droit de se présenter, selon la Constitution congolaise, doit avoir lieu le même jour que les élections législatives, a indiqué Jean-Pierre Kalamba, rapporteur de la Céni lors d’une cérémonie publique à Kinshasa en présence de ministres, de diplomates et de journalistes.
Le calendrier électoral dévoilé jeudi par la Céni porte sur l’organisation des élections locales et provinciales, devant avoir lieu au scrutin direct en octobre 2015 ainsi que sur les sénatoriales devant avoir lieu au scrutin indirect en janvier 2016, jusqu’à la présidentielle.
La communauté internationale demandait depuis de longs mois la publication de cet échéancier pour décider du soutien financier qu’elle pourrait apporter au processus électoral congolais.
M. Kalamba a prévenu que la tenue de tous ces scrutins dépendrait d’un certain nombre de “contraintes” devant être levées avant une “date critique” pour chacune d’elle.
Pour la présidentielle et les législatives, il a cité au nombre de ces contraintes “l’exécution du plan de décaissement des fonds” nécessaires à l’organisation des scrutins, la “mise à jour du fichier électoral” ou encore le vote et la promulgation du projet de “la loi de répartition des sièges” des députés sur le territoire national.
La question de la prochaine présidentielle est au c’ur des tensions politiques en RDC. L’opposition soupçonne le pouvoir de vouloir gagner du temps afin d’obtenir un “glissement” du calendrier électoral qui lui permettrait de retarder la présidentielle et de rester au pouvoir, au-delà du terme de son mandat.
Au pouvoir depuis 2001, M. Kabila a promulgué jeudi la nouvelle loi électorale, dont l’examen au parlement en janvier avait entraîné de graves troubles en janvier dans la capitale et dans plusieurs villes de province.
AFP