Présidentielle au Gabon: l’UE déplore un « manque de transparence »

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La mission d’observation de l’Union européenne (UE) au Gabon a estimé, lundi 29 août depuis Libreville, que le processus électoral a manqué de transparence, deux jours après le seul et unique tour de l’élection présidentielle, dont les résultats seront annoncés mardi 30 août.

« La mission déplore le manque de transparence des organes de gestion des élections, en omettant de mettre à disposition des parties prenantes des éléments essentiels tels que la liste électorale et la liste des centres de vote », a estimé Mariya Gabriel, responsable de la Mission d’observation électorale de l’UE, lors d’une conférence de presse à Libreville.

L’UE pointe un déséquilibre des moyens en faveur d’ABO

« Nous notons que le processus est resté opaque », a-t-elle poursuivi, évoquant notamment le manque d’information concernant le nombre de cartes électorales distribuées et les accusations mutuelles de rachats de cartes ayant « contribué à exacerber les tensions ».

La mission de l’UE a par ailleurs déploré un déséquilibre des moyens en faveur du président Ali Bongo Ondimba, candidat à un second mandat. « Pendant la campagne officielle, l’accès aux médias a été fortement déséquilibré en faveur du président sortant », a ainsi souligné Mariya Gabriel.

Réaction du ministère de l’Intérieur

Malgré les critiques de Bruxelles, le ministère de l’Intérieur a pour sa part estimé que l’Europe avait donné son « satisfecit au déroulé de nos élections », sans réagir aux observations concernant l’ »opacité » du scrutin.

« Les déclarations des observateurs de l’Union européenne confirment les efforts mis en place à toutes les étapes du processus pour garantir le bon déroulement du scrutin et le respect du vote des citoyens gabonais”, a ainsi avancé dans un communiqué le ministre de l’Intérieur Pacôme Moubelet Boubeya, saluant un « rapport globalement positif, malgré quelques irrégularités ».

L’Union européenne a annoncé fin juillet le déploiement d’une mission d’observation électorale, « à l’invitation du gouvernement gabonais ». Plusieurs institutions internationales sont également présentes pour scruter l’élection présidentielle, à l’image de l’Union africaine, de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale ou encore de l’Organisation internationale de la francophonie.

jeuneafrique




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